Souvenez-vous : au Royaume-Uni, Londres a lancé le péage urbain en février 2003 (London Congestion charging). Ses objectifs : lutter contre la pollution automobile, fluidifier la circulation, réduire ainsi les embouteillages et encourager l'utilisation des transports en commun ainsi que des moyens de transport doux. Le principe : afin d'accéder au centre-ville, les automobilistes doivent payer une taxe de 8 livres (12 euros) pour la journée, du lundi au vendredi de 07 h à 18 h. En février 2007, le maire de Londres de l'époque Ken Livingstone a étendu ce système aux quartiers aisés de l'ouest dont Notting Hill, Knightsbridge, Kensington, Chelsea et Belgravia (voir article).

Depuis, la situation a changé : Boris Johnson est devenu officiellement le maire de Londres le 03 mai 2008 et a alors fait savoir qu'il souhaitait revenir sur les décisions prises par son prédécesseur concernant le péage urbain de la capitale britannique. Une consultation de grande envergure a été réalisée auprès des habitants et des travailleurs à ce sujet : 67 % des Londoniens et 86 % des commerçants ont voulu que la zone taxée ne concerne que l'hyper-centre, comme c'était le cas dès 2003. Ils ont ainsi réclamé la suppression de l'extension du système aux quartiers aisés de l'ouest de Londres.

Chose dite, chose faite : cette semaine, Boris Johnson a indiqué qu'il allait annuler d'ici début 2010 cette extension du système. La zone du péage urbain va ainsi retrouver sa taille d'origine. De nombreux automobilistes sont contents d'éviter cette taxe, les constructeurs de voitures gourmandes en carburant et polluantes se frottent les mains (Porsche pour ne pas le citer...), mais les écologistes crient au scandale... Le débat est ouvert !