Sur les 14,5 millions de voitures vendues en Chine en 2011, 5 655 véhicules entièrement électriques furent écoulés contre seulement 2 713 hybrides. Il s’agit de la première fois que l’Association des Constructeurs Chinois dévoile des résultats précisant la part de chaque énergie dans ses ventes, ce qui ne permet donc pas de juger de la progression des moyens de transports « alternatifs » afce à la hausse globale (+5,2 %) du marché Chinois.


Ce résultat peut s’expliquer de différentes façons.


Tout d’abord, il est difficile de connaître les aides fournies par le gouvernement du pays afin de développer les véhicules électriques. Autant au niveau des constructeurs que des acheteurs, il ne fait aucun doute que Pékin encourage ces achats grâce à des bonus financiers afin de montrer au reste du monde que la Chine est en avance sur son temps. Des marques comme BYD profitent largement des aides gouvernementales.


De la même façon, les informations concernant la disponibilité et le coût des hybrides sur le territoire Chinois ne sont pas nombreuses. Si les constructeurs locaux, incités par le gouvernement, se concentrent sur l’électrique, les hybrides seront condamnées à rester des véhicules importés, donc réservés à une part de la population le plus aisée.


Enfin, et surtout, le système de loterie pour l’obtention d’une plaque d’immatriculation encore en place dans certaines villes joue un rôle capital dans cette progression. En effet, non contents de se voir offrir des avantages concrets (pas de restriction de circulation, parkings moins chers…), les propriétaires de véhicules électriques peuvent obtenir gratuitement et sans passer par le tirage au sort une immatriculation.


N’oublions cependant pas que ces 5 655 véhicules ne représentent que 0,04% des ventes de voitures en Chine l’année dernière. Le nuage de pollution stagnant au-dessus de Pékin et Shanghai n’est pas près de disparaître.