Le capitalisme moderne n'est pas à un paradoxe près. Un de ses principes le plus en contradiction avec la définition de base et qui est rarement mis en avant par les patrons est celui de la privatisation des bénéfices et de la mutualisation des pertes. L'Amérique nous amène la preuve que cette incongruité existe bel et bien aujourd'hui encore.

Le secteur automobile US est dans la panade à cause d'un prix du pétrole en pleine folie. Les banques américaines ont pris dans les dents la crise du Subprime qui les assèche et les rend fébriles. La conjonction des 2 fait que les secondes n'accordent plus les crédits nécessaires au développement des premières.

Bref, alors que la sortie de crise ne peut se concevoir que par l'investissement massif dans de nouvelles technologies, les constructeurs américains se retrouvent en manque de trésorerie !

Et que fait une entreprise capitaliste lorsqu'elle est au bord du gouffre : comme tout le monde, elle appelle au secours. Et là, pour le coup, ils sont trois à hurler.

GM, Ford et Chrysler implorent ensemble l'Etat américain de débloquer au plus vite l'aide de 25 milliards de dollars votée fin 2007. Et dans le concert de cris, on perçoit distinctement le bémol : ce n'est pas 25 mais 50 milliards de dollars qu'il faudrait pour espérer être efficace !

Cette aide doit être donnée sous forme de crédits à taux préférentiels et l'urgence semble aujourd'hui être de mise.

via La Tribune