Le 17 juillet dernier, une étude allemande a révélé que les personnes respirant régulièrement les gaz d'échappement des véhicules ont davantage de chance de voir leurs artères se calcifier, provoquant de graves troubles cardio-vasculaires. Ces problèmes sanitaires, dus à la pollution routière, seraient similaires à ceux causés par la fumée de cigarette inhalée par les fumeurs.

Publiée dans le journal Circulation, l'étude a porté sur 4.500 adultes habitant dans trois villes de la Ruhr, tant dans des quartiers résidentiels que dans des rues très fréquentées. Les artères de ces personnes seraient fortement touchées à cause des « niveaux élevés de polluants particuliers dans les gaz émis par les véhicules » selon Barbara Hoffmann, directrice de l'équipe de recherche et chef de l'unité d'épidémiologie environnementale à l'Université de Duisburg-Essen.

En termes de santé, les artères subiraient des dépôts de calcium plus importants, ce qui provoque un risque plus élevé dans la formation des caillots. Evidemment, le nombre de dépôts est encore plus important lorsque l'habitat du sujet est situé près de la circulation. La calcification serait accentuée par le bruit route continu, qui augmente la pression artérielle.

Pour accentuer la sécurité, la scientifique préconise la prise en considération du niveau sonore et de la proximité des voies de circulation lors de la construction des équipements publics, tels que les écoles par exemple.