Essai - Lexus GS 450h : hybridation sophistiquée, mieux que les V8 essence ou diesel ?

La marque de luxe du groupe Toyota joue sa deuxième carte hybride. Après le SUV RX 400h l’été dernier et avant la prestigieuse LS 600h début 2007, la grande est disponible en version hybride depuis le 24 mai 2006 sur le marché français.

Elle vient en complément de la GS 300 à V6 de 3 litres à injection directe d’essence et de la GS 430 au classique V8 de 4.3 litres. Elle devrait réaliser à elle seule 45 % des ventes de 2006 (100 unités, mais nous croyons fermement qu’elle dépassera largement ce chiffre), devant la « petite » V6 (90 unités) et la V8 (30 unités). Au total, ces 220 immatriculations pour 2006 semblent dérisoires, toutefois elles représentent une progression exponentielle par rapport à celles de l’ancienne GS. Ce niveau de vente en France est somme toute assez proche de ceux réalisés en essence par chacun des trois modèles de prestige allemands concurrents, Audi A6, BMW Série 5 et Mercedes Classe E.

En comparaison des 20 000 unités vendues annuellement par ces constructeurs de haut de gamme germaniques au sein du segment H1 en comptabilisant leurs motorisations diesel (plus de 90 % des ventes chez nous), effectivement la Lexus GS reste anecdotique sur le marché français.

Un moteur et une hybridation sophistiqués

Au niveau mondial, Toyota/Lexus commercialisera environ 300 000 voitures hybrides cette année, et envisage d’approcher le million d’unités en 2010 avec une dizaine de modèles.

Essai - Lexus GS 450h : hybridation sophistiquée, mieux que les V8 essence ou diesel ?

Avec un V6 de 3.5 litres dont la sophistication le dispute à celle de sa transmission et de la partie électrique, la GS 450h devient la plus performante des Lexus jamais produites, tout en affichant les émissions de Nox et HC (hydrocarbures) les plus faibles au monde (0,01 g/km). Le 450 signifie qu’elle ambitionne les performances d’un V8 atmosphérique de 4,5 litres, auquel est adjoint le H de hybride. Le moteur thermique développe 296 ch (218 kW) et fournit un couple maximal de 368 Nm. Pas mal. Mieux encore, le moteur électrique 650 V de 200 ch (du jamais vu sur une voiture de série) fournit instantanément un couple de 275 Nm. La puissance combinée s’établit à 345 ch (254 kW), ce qui fait de la GS 450h le modèle hybride le plus puissant en production, et le premier à franchir le cap des 100 ch/litre.

Le V6 3.5 tout alu mérite le détour. Sans alternateur ni démarreur, il se distingue par un rapport volumétrique élevé (11,8 :1) proche du récent V6 à injection directe de trois litres de la GS 300 (11,5 :1). Comme ce dernier, le moteur de la 450h utilise une injection directe, mais pour la première fois au monde en série combinée à une injection indirecte classique (dans les conduits d’admission). Dénommé D-4S, ce système à deux injecteurs par cylindres permet de combiner les avantages de chacun et d’éliminer grandement leurs inconvénients. Cher et efficace, tout comme la double distribution variable en continu (Dual VVT-i). La double injection et le phasage variable de tous les arbres à cames diminuent légèrement la consommation et procure un gain de couple qui selon le constructeur tourne autour de 7 % sur toute la plage de régimes.