Si le marché français est artificiellement soutenu par le bonus/malus, l'équivalent européen n'a pas ce genre de mesure pour supporter la crise. Du coup, en juin, on note un recul de 7.9% qui suit celui de 7.8% enregistré en mai.

Le ralentissement se confirme à travers l'Europe, de façon assez inégale selon les pays. Ainsi, l'Italie comme l'Espagne dévissent totalement avec des scores de -19.5% et -30.5%. En Espagne, le taux de confiance des consommateurs n'a jamais été aussi bas depuis 20 ans.

Même les pays de l'Europe Centrale, habituellement en forte croissance, marquent le pas avec une baisse de 3.7%. Pays symbolique, la Roumanie patrie de Dacia perd 13.6% alors que la marque franco-roumaine enregistre un de ses premières baisse des ventes avec - 5.9% sur ce mois de juin. La progression 2008 de Dacia n'est "plus" que de 6.4%, soit tout juste 5000 voitures vendues de plus que sur la même période 2007.

Du coup, Renault qui n'est plus soutenu par sa branche roumaine recule de 5.6%. PSA ne fait pas mieux puisque la chute est de 9.7%. Peugeot fait -21.000 ventes et Citroën, - 27.000.

Sur 6 mois, le marché européen perd 2.2% (- 200.000 véhicules) et c'est Toyota qui subit la plus grosse culbute avec un retard de 57.000 véhicules sur les temps de passage 2007. L'Auris ne réussit pas les scores espérées et la gamme continue de vieillir.

Opel est le second plus gros gadin avec un manque de 47.000 ventes sur les 6 premiers mois 2008 par rapport à 2007.

Malgré une Bravo qui n'arrive toujours pas à convaincre les acheteurs hors d'Italie, Fiat est la seule marque à résister à la crise (et ce malgré la chute du marché italien) en affichant une hausse de 3.3% sur les 6 mois 2008. Au mois de juin, Fiat ne fait toutefois pas de miracle et s'affiche en baisse.

via les echos