En Formule 1, on parle beaucoup des pilotes et des monoplaces et bien peu des pneumatiques. Pourtant sans ces derniers, aucune Formule 1, même la plus performante ne pourrait rouler. Si la FIA désire ardemment se limiter à un seul équipementier dans les futures années, il y en a encore deux aujourd'hui en compétition, Bridgestone et Michelin. Même si ce dernier a décidé d'abandonner le petit monde de la F1 l'année prochaine, il est encore bien présent aujourd'hui. Et quelle présence, 751 participations et Michelin n'a besoin que de sept victoires supplémentaires pour devenir le deuxième manufacturier de pneus à remporter 100 victoires en F1. Le record reste aux mains d e Goodyear, qui a signé 368 victoires entre 1965 et 1998. Pourtant pour Michelin, cette saison et le GP de Bahreïn sont comme une nouvelle naissance, un nouveau défi. Comme toutes les écuries, Michelin a préparé ce baptême le plus sérieusement possible pendant tout l'hiver. «Nous avons passé en revue un certain nombre d'architectures et de mélanges au cours de notre programme intensif d'essais d'hiver. Ce qui nous a permis d'en apprendre beaucoup à propos des effets sur les pneus suite aux récents changements de règlement. Nous avons ainsi établi que les nouveaux moteurs V8 exigent un style de pilotage différent, ce qui a une influence sur la performance des pneus. Nous nous sommes attaqués à ce problème, et les solutions que nous avons trouvées s'avèrent très efficaces. » A expliqué Nick Shorrock « Cette année, pour la première fois, nous avons pu mener des essais d'inter-saison à Bahreïn, ce qui nous fut extrêmement utile. D'habitude, nous étions contraints de tester dans le froid de l'hiver européen, lorsque la météo a tendance à limiter le nombre de tours utiles que l'on peut effectuer par jour. A Bahreïn, au contraire, nous pouvions tourner de 9 heures du matin jusqu'à 5 heures de l'après-midi - ce qui nous a permis d'accumuler sans problème des informations de grande valeur. Et ce qui nous a aussi confirmé que les préparations faites en Europe avaient visé juste. » A poursuivi Nick Shorrock « En revanche, alors que les changements de réglementation visaient une réduction des coûts il est regrettable de constater qu'en tant que manufacturier de pneumatiques, Michelin a subi une augmentation de 38% de son volume total transporté sur chacune des épreuves par rapport à l'année dernière. Michelin équipait 7 écuries en 2005 contre 6 en 2006, et doit pourtant fournir plus de 300 pneus supplémentaires sur chaque course. » A déclaré Nick Shorrock « Ce week-end marque le début d'une nouvelle ère en F1. C'est un saut dans l'inconnu pour tous, mais Michelin l'a préparé avec son soin du détail habituel. Nous nous attendons à affronter de redoutables adversaires. Mais comme l'histoire l'a démontré, c'est dans ce genre de défi que nous nous montrons les meilleurs. » A conclu Nick Shorrock , Directeur de l'activité Formule 1