Le 9e Grand Prix de la saison de Formule 1 a débuté, non pas sur les chapeaux de roues mais sur une polémique mettant en cause les pneumatiques Michelin. Seules six monoplaces ont pris le départ du Grand Prix des Etats-Unis. Lors des essais libres, la Toyota de Ralf Schumacher a fait une impressionnante sortie de route en raison d'une défaillance des pneus Michelin qui chaussaient sa monoplace. Après toute une batterie d'examens, le manufacturier français, qui équipe l'essentiel du paddock, a recommandé aux patrons d'écuries de ne pas prendre le départ de la course, en raison "d'un défaut de fabrication". Les slics risquant de ne pouvoir résister aux sollicitations réclamées par les monoplaces sur le revêtement spécifique du circuit d'Indianapolis. Du coup, les 14 voitures chaussées en Michelin sont toutes rentrées au stand, laissant six voitures équipées de pneus Bridgestone sur la grille de départ. Le problème aurait pu être facilement résolu mais la nouvelle réglementation oblige les écuries à utiliser les mêmes pneumatiques en essais et en course. Pour ralentir les risques de défaillance et prendre tant bien que mal le départ, toutes les écuries, sauf Ferrari, ont proposé l'installation d'une chicane supplémentaire. Mais la FIA a malheureusement refusé cette proposition. En conséquence, seules les Ferrari, les Jordan et les Minardi ont pris part à la course. De nombreux spectateurs, écœurés, ont quitté le circuit d'Indianapolis, laissant les Ferrari filer vers la victoire. Michael Schumacher remporte ainsi son 84e Grand Prix et remonte à la 3e place du classement des pilotes à 25 points de Fernando Alonso (Renault). Cette histoire de pneu laissera des traces...

Alexandre Bataille