A son lancement l'Amarok recevra le 2.0 TDI à rampe commune 163 ch. La version qui nous a été donnée d’essayer sur les pistes du Maroc. Ce moteur common rail, dérivé du 2.0 TDI 140 ch (Passat, Golf, etc.), reçoit (et c’est une première dans le groupe), un double turbo. Cette architecture lui confère un couple important de 400 Nm, dès 1500 tr/min et des consommations limitées. Notre test 100% piste (4x4) nous a permis de relever une moyenne de 10l/100 km, ce qui reste modéré compte tenu du gabarit du véhicule. A préciser aussi que ce moteur malgré des rejets de 199 g de CO2/km est exempt de malus, car l’Amarok est un VU.

L’agrément proposé par cette version est au rendez-vous. Tout du moins, pour les pros. Les particuliers pesteront peut-être sur son niveau sonore important. VW a en effet privilégié l’apport en air au détriment d’un encapsulage comme sur des véhicules particuliers traditionnels. A l’usage cette version 163 ch mouline très tôt à l’accélérateur et bénéficie de rapports de boite plus courts qu’à l’accoutumée. Ce qui oblige, en conditions normales, à jouer régulièrement du levier. Avec lui, l’Amarok est capable de tracter jusqu’à 2,8 tonnes.

L'Amarok propose trois types de transmissions différentes : une transmission intégrale permanente (4MOTION), une transmission intégrale enclenchable (4MOTION) et une propulsion (4x2). Une offre (inédite sur le marché) qui fait de l’œil aux particuliers. Cette dernière, pure propulsion s’adresse aux clients qui n’ont pas foncièrement besoin d’un franchisseur. Elle a le mérite de limiter le poids du véhicule, sa consommation et ses taux d’émissions de CO2.

Essai vidéo - Volkswagen Amarok : un pro très particulier

La transmission 4x2 enclenchable permet de s'affranchir d'obstacles difficiles


La seconde offre : 4MOTION est une transmission intégrale permanente. Elle bénéficie d’une répartition naturelle du couple de 60% sur l’arrière et 40% sur l’avant. En cas de perte d’adhérence une partie du couple est renvoyée sur l’essieu sollicité. Un système similaire au quattro d’Audi.

Caractéristiques franchissement : Angles d'attaque de 28°, angle ventral de 23°, angle de sortie 23,6°.

Là, où VW innove, c’est en proposant une transmission 4X2, enclenchable. Signalée par un « 4 » rouge dans le logo cette version permet de répondre aux plus exigeants avec une transmission fixe entre les essieux. Elle dispose d’un réducteur, enclenchable d’une simple pression sur le bouton situé à coté de la boite de vitesses. L’Amarok peut être équipé, en option, d’un blocage de différentiel arrière. Soit l’attirail nécessaire pour s’affranchir des éléments les plus hostiles de la nature : Inclinaison à 45°, passage de gués (50 cm), dévers, croisements de ponts, etc. A l’usage, l’Amarok, nouveau venu sur ce segment s’en sort aussi bien que ses concurrents : Navarra, Hilux, BT50, etc. Ces systèmes mécaniques, sont couplés à toutes les aides électroniques telles que l’ABS, l’ESP, etc. Le mode Off Road recule les lois d’intervention de ces aides.

Malgré une architecture typée utilitaire (châssis en échelle, amortisseurs à lames) l’Amarok nous a séduits par son niveau confort. Ce gros bébé dispose d’une filtration correcte pour un véhicule de cette catégorie, et les quelques craintes quand aux trépidations à vide se sont rapidement envolées. Rappelons que les amortisseurs à 3 lames peuvent supporter une charge maxi de 948 kg. VW propose une version Heavy duty (à 5 lames) capable de supporter jusqu'à 1160 kg). Les mouvements de caisse ont été correctement maîtrisés par Volkswagen qui a doté son pick-up d’une barre anti-roulis de gros diamètre. Notre seul grief concerne la direction. Cette dernière manque de consistance. Fait qui nécessite, un petit temps d’adaptation à vitesse soutenue.