D'après un reportage du journal "L'Express", Nantes, une ville de 270 000 habitants, est une formidable toile d'araignée qui a su remodeler le tissu urbain. Le Centre-Ville est le secteur le mieux pourvu en pistes cyclables et en zones "30 kilomètres-heure" : résultat d'une politique volontariste de la mairie qui a voulu limiter la place de la voiture en coeur de Nantes, avant que la mode écolo n'atteigne d'autres villes comme Lyon ou Paris. Aucun secteur de la ville, même à la périphérie, n'a été abandonné à son sort, contrairement à d'autres métropoles de l'Hexagone. Patrick Pailloux, de l'agence d'urbanisme, explique : "Le tramway a atteint son objectif majeur: désenclaver les grands secteurs d'habitat social de l'agglomération, qui se trouvent sur le territoire de Nantes et non dans les communes environnantes." La preuve avec les chiffres de fréquentation du réseau de tram. Parmi les 10 stations les plus fréquentées figurent Mendès-France-Bellevue, dans le quartier difficile du même nom; Haluchère, à l'est, et Beauséjour, non loin du Breil-Malville. Ces stations voient passer plus de passagers que la plupart des arrêts du centre-ville, une performance !

La Ville de Nantes indique que les habitants de Nantes Métropole effectuent quotidiennement 2 millions de déplacements. Les derniers chiffres en date : 15% des ménages n'ont pas de voiture, 50% en ont une 35% ont deux voitures. Pour permettre la mobilité de tous, l'agglomération propose des modes performants de déplacements alternatifs à la voiture. Tramways, autobus, BusWay, liaisons ferroviaires et fluviales permettent ainsi chaque jour à des milliers de personnes de se déplacer plus facilement. La mission : préserver son environnement grâce à son large réseau. Pour éviter "l'asphyxie" de l'agglomération, l'objectif est de tendre vers un usage équilibré entre la voiture et les transports en commun. Pour cela, Nantes Métropole développe au quotidien l'étendue et la fréquence de son réseau de transports. Objectif : réduire le taux de déplacements automobiles à 50 % et favoriser les déplacements peu bruyants et non polluants Par ailleurs, Nantes Métropole poursuit sa recherche d'alternatives crédibles et compétitives à l'automobile en favorisant les circulations dites "douces". Marche, vélo et bateau permettent des déplacements peu bruyants, non polluants, et sont plébiscités par de nombreux habitants.

Zoom sur les transports

Transports automobiles

D'après un article de Wikipedia, à l’échelon national, Nantes est un nœud routier et autoroutier important de la façade atlantique française, sur la route la plus simple depuis la Bretagne et la Basse-Normandie vers la Vendée et le Poitou. Elle se trouve sur l'axe de l'Autoroute des Estuaires (des Flandres au Pays basque). La présence de l’estuaire de la Loire oblige les flux routiers à transiter par le boulevard périphérique de Nantes, régulièrement encombré aux heures de pointes le matin et le soir, qui contribue ainsi au développement des échanges routiers sur la façade atlantique. En effet, il n’existe pour l'instant aucun pont sur la Loire entre celui de Saint-Nazaire et celui de Cheviré où transitent plus de 95 000 voitures chaque jours sur les 2x3 voies du pont. La transition sur la rocade nantaise pour se rendre du nord-ouest au sud-ouest est donc quasiment inévitable provoquant une circulation très dense lors de grands départs en vacances. C'est pour cela que le projet d'un second franchissement de la Loire entre Nantes et Saint Nazaire est envisagé d'ici à 2025. Il supporterait à terme le deuxième périphérique de Nantes.

En zone urbaine, la ville de Nantes s’est investie ces quinze dernières années dans une politique de réduction du trafic automobile en centre-ville. À cette fin, le périphérique joue également une fonction importante dans la fluidification des trafics routiers urbains et péri-urbains. Sa réalisation a culminé par la construction du pont de Cheviré au-dessus de la Loire, en aval de Nantes. De nombreux autres ponts furent également créés afin de réguler la circulation. Le boulevard périphérique de Nantes est le plus grand périphérique de France. Il permet de contourner Nantes par le Nord et par le Sud.

Transports en commun

L'agglomération nantaise possède un réseau de transports en commun important. Celui-ci est géré par la Semitan et est constitué en 2007 de :

  • 3 lignes de tramway (lignes 1, 2 et 3), totalisant 38 kilomètres, (la ligne 2 est la ligne de tramway la plus empruntée en France),
  • 1 ligne de Busway (ligne 4) de 7 kilomètres, inaugurée le 6 novembre 2006, (une seconde ligne de busway, la ligne 5, devrait voir le jour dans les prochaines années),
  • plus de 50 lignes de bus, dont 2 lignes de Chronobus (les lignes 25 et 32), et 3 lignes de bus "express" (vers Carquefou, Couëron et Vertou),
  • 3 lignes fluviales (les Navibus Loire, Erdre et Passeur). Deux services de bacs existe également dans l’agglomération et sont gérés par le conseil général de la Loire-Atlantique. Ils relient d'une part, Le Pellerin à Couëron, et d'autre part, Indret à Basse-Indre (toutes deux sur la commune d'Indre). Ils permettent de traverser la Loire en aval du pont de Cheviré (sans utiliser celui-ci ni passer par le centre de Nantes) et sont empruntés par les autobus de la TAN.

Gros plan sur le tramway

En septembre 2007, Nantes Métropole annonce que le tramway connaît d'importantes transformations : prolongement de la ligne 3 vers le Sud et réorganisation du réseau. Avec 40 km de ligne, Nantes Métropole dispose du plus long réseau de tramway de France. Transportant chaque jour plus de 240 000 voyageurs, auxquels s'ajoutent, depuis novembre 2006, les 22 000 passagers quotidiens de la ligne 4 de BusWay, le tramway participe pleinement à la qualité de vie et au développement de l'agglomération nantaise. Aujourd'hui, Nantes Métropole et la Semitan s'apprêtent à franchir une nouvelle étape de développement du tramway. Depuis le 27 août, le réseau tramway a un nouveau terminus au Sud : la gare de Pont Rousseau à Rezé. Desservant les Nouvelles Cliniques Nantaises et permettant des correspondances avec les lignes de train express régional (TER) de la SNCF, ce prolongement de 2,5 km va largement améliorer la vie quotidienne des habitants du Sud de l'agglomération. Pour autant, les travaux sont limités, la ligne 3 empruntant les rails de la ligne 2 jusqu'au-delà de Pirmil. Résultat : seulement 300 m de voies nouvelles. À Pont Rousseau, un parking-relais (P+R) de 170 places est créé près de la place des Martyrs. Profitant des travaux de la ligne 3 réalisés par la Semitan, Nantes Métropole transforme le carrefour Martin Luther King en giratoire et améliore la voirie de l'avenue de la Libération. Ce prolongement de la ligne 3 n'est pas, loin s'en faut, le seul changement de la rentrée 2007.

Sur la ligne 1, entre Croix Bonneau et Hôpital Bellier, le nombre de passages va augmenter, permettant une fréquence de 3 minutes aux heures de pointe. Il en ira de même sur la ligne 2 entre Hôtel Dieu et École Centrale. Les tramways se succèderont toutes les 3 minutes 30. Autre mesure importante impliquant un changement d'habitude pour de nombreux usagers : les terminus des lignes 2 et 3 vont permuter. À partir de septembre, une nouvelle ligne 2 reliera Orvault - Grand Val à Rezé - Pont Rousseau, et une nouvelle ligne 3 ira de la station Sillon de Bretagne, à Saint-Herblain, jusqu'à la station Neustrie, à Bouguenais. Grâce à cette nouvelle organisation, les correspondances seront plus faciles, les fréquences, plus élevées, et les trajets, plus courts, pour une très grande majorité de voyageurs.

Source : Ville de Nantes, Nantes Métropole, L'EXPRESS, Wikipedia Photo : meritemaritime-bsv.org