- Le bilan de Jean-Claude Gayssot ?

"Le regard que je porte sur le bilan de M. Gayssot est mitigé. Je note un décalage important entre la théorie et la pratique. Avant 1997, la suprématie du transport routier, et notamment autoroutier, n’avait jamais été remise en cause. Elle faisait l’objet d’un consensus au sein du gouvernement. Depuis l’arrivée des Verts au ministère de l’environnement, et celle de M. Gayssot au ministère des transports, le débat a pris de l’ampleur. Notre société a désormais pris conscience qu’une politique uniquement axée sur le transport routier allait droit dans le mur.

Aujourd’hui, l’intermodalité, le développement du ferroutage et de modes de transport écologiquement soutenables sont sur toutes les lèvres. Pourtant, malgré son parcours professionnel à la SNCF, M. Gayssot n’a guère traduit l’évolution du discours dans les faits".

- La Sécurité

"Le système répressif actuel doit être renforcé, notamment par une multiplication des contrôles et une sévérité accrue, surtout envers les chauffards (grande vitesse, alcoolémie et autres toxicomanies) et les récidivistes. La lutte contre les violences routières doit être renforcée dans son ensemble. Il faut créer, en lien avec les collectivités locales, une vraie police de la route."

- La fiscalité sur les carburants

"Nous prévoyons l’alignement en quatre ans des taux de la TIPP du diesel sur ceux de l’essence. L’objectif est de mettre en place une véritable fiscalité écologique, et d’adopter le principe pollueur/payeur."

- Le transport de marchandises par le rail

"Nous proposons un plan Marshall du transport ferré des marchandises. Il faut donner la priorité aux transports collectifs par le développement du service public du rail. Au-delà du ferroutage, nous proposons un programme pilote de développement des voitures propres, à travers des mesures comme l’augmentation du nombre de véhicules individuels partagés dans les services publics et les administrations."

- Le budget

"Plutôt qu’augmenter le budget du ministère des transports, mieux vaut commencer par le répartir plus efficacement. Une réorientation qui peut s’effectuer à budget constant. Il faut redéfinir les priorités, à commencer par le développement de modes de transports alternatifs. Il convient de privilégier le transport du fret par le rail, qui fait actuellement figure de parent pauvre au niveau budgétaire.

Quant au budget de la sécurité routière, il convient de l’augmenter.

- Le prochain Ministre des transports ?

"C’est une personne qui doit êtret avant tout indépendante, et qui ne fasse pas le jeu du grand nombre de lobbies sévissant dans le domaine du transport. Je pense notamment au lobby routier, mais aussi au lobby ferroviaire".

L’amnistie

"La lutte contre la violence routière étant au cœur de nos préoccupations, il est évident que nous nous prononçons contre l’amnistie des infractions routières quelles qu’elles soient."