Essayer une Ariel Atom 300 est vraiment une expérience extraordinaire, car les sensations ressenties au volant de cette auto sont incomparables et presque effrayantes.

S'installer a bord est déjà tout un roman. On ne sait pas vraiment ou se tenir pour réussir à se positionner sur cette grosse coque faisant office de sièges, et ne respirant pas franchement la qualité. Après un sérieux exercice de contorsionniste on parvient à s'attacher et à prendre ses marques dans cet environnement si particulier. Le moteur s'ébroue avec une tonalité presque décevante, des vibrations viennent alors vous rappeler que le moteur n'est pas loin de vos épaules et que les silent-blocs sont quasi-inexistants.

Les premiers kilomètres sur la route nécessitent un petit temps pour se familiariser avec les commandes, l'assistance du freinage, le feeling de direction mais surtout pour faire chauffer la mécanique et mettre les pneus en température. A la première accélération franche on prend une claque magistrale, et malgré la présence du casque le compresseur semble vous souffler dans les oreilles accompagnant une montée en régime beaucoup moins typée que sur la version atmosphérique du bloc Type R.

Pour la première fois de ma vie j'ai l'impression d'être à bord d'une voiture « trop » performante pour une utilisation routière. Les virages vous sautent à la figure, et la remise des gaz doit être progressive si les pneus ne sont pas parfaitement chauds. La réponse a l'accélération est brutale, et l'auto pousse vers l'horizon en levant légèrement le nez avec une rage incroyable.

Sur circuit il est possible de prendre un peu plus l'ampleur des performances de l'engin, et d'un châssis tout aussi exceptionnel que la mécanique. Mais il faut se rendre à l'évidence que les limites sont impossible à venir approcher sans de nombreuses heures de roulage pour un conducteur moyen.