Albert Uderzo a de quoi se réjouir. Malgré des critiques épouvantables, le 33ème album des aventures d’Astérix, "Le ciel lui tombe sur la tête" n’a pas tardé à trouver son public. Avec 2,4 millions d’exemplaires vendus en un mois et demi, dont 400 000 le jour même de la sortie, le dernier opus des aventures de l’irréductible gaulois est un véritable succès. Pourtant, bon nombre de fans purs et durs d’Astérix n’ont pas caché leur déception face à ce nouvel album, qu’ils attendaient depuis quatre ans. Il faut dire qu’Albert Uderzo n’y est pas allé avec le dos de la cuiller puisque cette fois-ci, Astérix et ses comparses se retrouvent au milieu d’un combat opposant deux peuples extraterrestres, les Tadsylwiens et les Nagmas, anagrammes à peine masquées de "WaltDisney" et "Manga". Outre le graphisme pas toujours de bon goût, mêlant pêle-mêle clones de Schwarzenegger vêtus comme Superman et vaisseaux aux allures de Goldorak, beaucoup ont reproché à Albert Uderzo d’avoir fait entrer la science-fiction dans le petit univers d’Astérix. Alors, tant qu’on y est, à quand Astérix conduisant une Ferrari ? Bon, d’accord, ce serait peut-être un peu too much, mais Albert Uderzo se ferait plaisir. Car Albert Uderzo est un fan de la marque au cheval cabré. Il a même été président du Ferrari Club France. Albert Uderzo peut d’ailleurs se targuer d’avoir possédé quelque temps l’une des plus belles mécaniques jamais sorties des usines de Ferrari. En effet, Albert Uderzo a été l’heureux détenteur de l’une des dix-sept Ferrari F40 LM de 1991. Le papa d’Astérix avait même pu rouler sur circuit au volant de cet extraordinaire bolide, avant de s’en séparer et de la vendre à un collectionneur britannique en 1993. Cette sublime Ferrari F40 LM a d’ailleurs été le clou de la vente de Noël organisée chaque année par Bonhams et exclusivement réservée aux Ferrari qui s’est déroulée au Palace Hôtel de Gstaad, la très sélect station de sports d’hiver suisse, le 17 décembre dernier. Si, ce jour-là, d’autres prestigieuses voitures de la marque italienne étaient également mises en vente, comme la 250 GT Tour de France de 1958 qui fut pilotée Maurice Trintignant, c’est bel et bien la F40 LM d’Albert Uderzo qui a déchaîné toutes les passions. Elle a trouvé acquéreur pour 844 665 francs suisses, soit plus de 540 000 euros, battant ainsi le record établi l’an dernier par une Ferrari 275 GTB ayant appartenue à Clint Eastwood cédée pour 365 365 euros à un collectionneur italien. Qu’il vende des BD ou des voitures, Albert Uderzo est vraiment l’homme de tous les records !