Il faisait apparemment bon vivre dans une agglomération de Biarritz très indulgente pour ses habitants qui prenaient quelques libertés avec le code de la route en matière de stationnement. Enfin, du moins, pour certains d'entre eux, qui connaissaient la bonne personne pour se faire sauter le procès-verbal. Un procédé somme toute vieux comme le monde sauf qu'à Biarritz, l'exception semblait tourner à la règle. Car 3 600 PV qui passent à la trappe en un an, ça finit par se faire remarquer.
Selon le quotidien Sud Ouest, 10% des contraventions ont été effacées, soit dix fois plus que la moyenne nationale. Une hémorragie synonyme de 70.000 euros le manque à gagner pour la ville. De quoi faire tiquer l'inspecteur des finances du cru qui s'est fendu d'un rapport qui a ouvert la voie à la procédure judiciaire.
Le 12 novembre dernier, la police a donc fait une perquisition à la mairie sur commission rogatoire du juge d'instruction. Le 3 décembre, le directeur de la police municipale de Biarritz a été mis en examen pour «détournement de biens publics par dépositaire de l'autorité publique ou l'un de ses subordonnés.» Une semaine après, ce devait être au tour du maire Didier Borotra, édile depuis vingt deux ans. Il est actuellement en garde à vue et devra expliquer pourquoi les procès verbaux étaient effacés dans le logiciel de saisie de la police municipale. Des annulations illégales pour l'Inspection des finances car ne pouvant être effectuées que par un officier du ministère public.














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