En Suisse, Genève est la première ville à souhaiter mettre en place des "zones à émissions réduites". Le Conseil d’Etat a mentionné hier l’introduction de zones où les véhicules les plus polluants ne peuvent pas circuler (de nombreuses villes européennes les ont déjà instaurées). L'objectif : réduire les rejets polluants à la source. Le plan de mesures du canton de Genève envisage le déploiement de ces zones entre 2012 et 2014.

L'Association Transports et Environnement (ATE) a fait savoir qu'elle soutenait cette mesure : la considérant prometteuse, elle encourage la Confédération à accepter ce plan et à créer rapidement les bases légales nécessaires. Le but : faciliter la mise en place de zones à émissions réduites dans d’autres villes et régions suisses significativement touchées par la pollution atmosphérique comme le Tessin, Lausanne, Zurich et Bâle.

L'ATE explique que des mesures supplémentaires de protection de l’air sont indispensables à Genève : le niveau de pollution y est régulièrement trop élevé (entre octobre 2007 et février 2008, le taux de particules dans l’air a franchi la limite légale de 50 g/m3 à 26 reprises - station Ile). Elle propose que des tests soient effectués avant 2012 : d'après elle, cela est possible techniquement puisque aujourd’hui déjà, tout véhicule à moteur est identifiable grâce à la catégorie d’émission évoquée sur sa carte grise en Suisse.

L'Association Transports et Environnement tient à souligner que l'instauration de telles zones ne résout cependant pas à elle seule les problèmes de pollution de l’air : d’autres mesures sont tout aussi nécessaires à une amélioration de la qualité de l’air comme une fiscalité reposant sur les rejets polluants (incitant à l’achat de véhicules plus sobres), un développement de l’offre en transports publics et l’accent mis sur la mobilité douce (vélo...).

Chers automobilistes suisses, vous êtes prévenus !