Comme les autres, le groupe Renault a subi au premier semestre 2011 les conséquences du tremblement de terre dévastateur survenu le 11 mars dernier au Japon : les contraintes d'approvisionnement lui ont coûté 150 millions d'euros et devraient encore impacter la marge opérationnelle de 50 millions d’euros supplémentaires au second semestre. A titre de comparaison, si la facture est presque identique à celle de PSA Peugeot Citroën au premier semestre, elle sera cependant deux fois supérieure pour ce dernier au second.

Ajoutez à ça notamment une hausse des matières premières s'élevant à 313 millions d'euros et un effet de parité de change négatif à 102 millions d'euros et vous obtenez une marge opérationnelle du groupe s'élevant à 630 millions d'euros en baisse de 150 millions par rapport à la même période l'année dernière et de 221 millions d'euros en baisse de 189 millions pour la seule partie automobile.

Cependant, en remboursant le prêt accordé par l'Etat et en profitant de la plus values de la vente de terrains et en percevant sa part dans le résultat de Nissan, AB Volvo et Avtovaz, Renault s'est assuré un bénéfice net en hausse de 56%, à 1,2 milliard d'euros, et des ventes record à 1,4 million de véhicules écoulés (+1,9%) lui offrent un chiffre d'affaires en hausse de 7,3% à 21,1 milliards d'euros.

« Le record de ventes au premier semestre confirme le fort potentiel de croissance du Groupe à l’international. Les résultats financiers ont été affectés par des événements conjoncturels, notamment des contraintes d’approvisionnement dont les effets vont s’atténuer au second semestre et une hausse importante du coût des matières premières. Dans ce contexte, le Groupe confirme l’objectif de free cash flow opérationnel supérieur à 500 millions d’euros pour l’année 2011 [dont 121 millions au premier semestre, NDLA]» a commenté Carlos Ghosn, PDG du groupe, ce qui a convaincu la Bourse : le titre Renault a terminé à +4,47% hier et était à +0,51% à 10h51 aujourd'hui.