Greenpeace, organisation a but non-lucratif, est présente dans 40 pays (Europe, Amérique du Sud et du Nord, Asie, Pacifique). Elle réunit actuellement environ 3 000 000 d'adhérents dans le monde. Greenpeace a annoncé que dans le cadre des salons de l'automobile de Bruxelles et de Vienne, elle interpellait les constructeurs européens pour qu'ils prennent leurs responsabilités en matière de baisse des rejets de CO2. Elle a précisé que "les constructeurs automobiles doivent cesser de nous raconter des histoires" en ce qui concerne la pollution auto.

Les actions de l'organisation : au salon de l'automobile de Vienne, des bénévoles de Greenpeace menottés ont formé une ronde autour d'un gros véhicule BMW notamment pour montrer la responsabilité des constructeurs européens face aux changements climatiques et, au salon de l'automobile de Bruxelles, Greenpeace a déroulé une grande banderole représentant un Pinocchio vêtu d'une combinaison de course automobile à l'effigie des marques de l'ACEA, l'Association Européenne des Constructeurs Automobiles. Helen Périvier, chargée de la campagne Efficacité pour Greenpeace International, a souligné : "A l'instar de Pinocchio, qui ne pouvait devenir un vrai petit garçon tant qu'il continuait à mentir, les constructeurs automobiles ne seront jamais « verts » tant qu'ils continueront à vendre des véhicules plus lourds et plus puissants !"

Salons de Bruxelles et de Vienne : Greenpeace est sur le front de l’environnement

Greenpeace a expliqué sa démarche contre les constructeurs : "Leur minutieux travail de sape des efforts européens sur l'amélioration de l'efficacité des véhicules est inacceptable. La crise du climat n'est pas une opportunité pour campagnes de publicité, mais une obligation d'action pour tous. Prêts à tout pour protéger le marché des véhicules lourds et puissants, les constructeurs ont réussi le mois dernier à affaiblir la proposition de l'UE, en faisant passer l'objectif initial de 120 à 130g de CO2 par kilomètre à horizon 2012 et en ajoutant des dispositifs de flexibilité tout à fait inacceptables. Il y a 10 ans, les constructeurs automobiles européens avaient promis, via un accord volontaire, de réduire la moyenne de leurs émissions à 140g/km d'ici à 2008. Mais les progrès des constructeurs pour réduire ces émissions ont été très insuffisants, et leurs promesses se sont révélées n'être qu'une tactique pour retarder tout standard contraignant. Ainsi, alors que les technologies existent, les constructeurs automobiles continuent à se soustraire à leur responsabilité dans la lutte contre les changements climatiques ! Pour Greenpeace, la proposition européenne échouera à réduire véritablement les émissions de CO2 si les décideurs politiques ne s'accordent sur une moyenne d'émission de 120g de CO2 par km d'ici 2012 et de 80g d'ici 2020, un critère de répartition de l'effort basé non sur le poids mais sur l'utilité des véhicules et la mise en place de pénalités fortes dès 2012."

Karine Gavand, chargée de campagne climat à Greenpeace France, a ajouté : "Les constructeurs automobiles s'évertuent à véhiculer une image verte. Mais derrière les prototypes et autres voitures modèles qui sont mis en avant, se cache un véritable lobby visant à entraver toute législation protégeant le climat. Le climat n'est pas une opportunité pour des campagnes de publicité, c'est une obligation à agir dont ne peuvent se dispenser les constructeurs automobiles. Les technologies existent, l'inaction est criminelle ! Les constructeurs français Renault et PSA émettent moins que leurs concurrents allemands et suédois. Pourquoi défendent-ils une position inacceptable du point de vue climatique et surprenante du point de vue stratégique ?"

Les constructeurs sont dans le collimateur de Greenpeace : le débat est lancé...

(Source et Photo : Greenpeace)