Mercredi à l'Elysée, devant un parterre de députés de l'UMP tout ouïe mais pas forcément bouche cousue, Nicolas Sarkozy y est allé de sa petite menace vers les constructeurs qui oseraient délocaliser.

Petits fours, apéritif et semblant de huis clos aidant, le Président s'est lâché et a décerné ses prix Citron.

Après avoir martelé que les constructeurs automobiles "qui délocalisent n'auraient pas un centime" de l'Etat, il a vertement pointé PSA qu'il accuse d'être "le premier consommateur de préretraites, tout en mettant ses usines ailleurs". Et non, il ne fait pas là de "protectionnisme" mais le constat que "tout ça va trop loin".

EDF n'a pas échappé à la volée d'échardes bien vertes puisque l'entreprise a été jugée "pas foutue de faire une voiture électrique correcte".

Le Président a également réaffirmé sa volonté de faire appliquer son plan de relance. Les "26 milliards d'euros seront dépensés" a-t-il dit, et ce "malgré la résistance de certains ministères" !

Voilà en substance une petite partie de la diatribe présidentielle distillée en privé auprès de députés UMP théoriquement acquis puis relayée par Les Echos (à lire ici).

Alors réelle volonté, démagogie intestine ou simple bravade façon café du commerce, chacun apportera sa propre réponse.