L'expertise confirme que pour tous les usagers confondus, la fatigue est la première cause de mortalité sur autoroute. Un fléau contre lequel les radars ne peuvent rien. Mais lorsqu'il s'agit d'un poids-lourd, il faut savoir que lorsque l'un des ses routiers passent de vie à trépas dans l'exercice de son métier, ce sont en moyenne huit autres usagers qu'il entraîne avec lui.


Donc, il vaut mieux qu'il soit compétent, mais, surtout, en forme. Or, c'est là que le bât blesse : 28 % d'entre eux ont reconnu prendre la route après une nuit de moins de six heures alors que 59 % des mêmes avouent avoir frôlé un de près un accident après s'être assoupi au volant.


Il faut donc supporter les cadences et pour ce faire rester éveillé coûte que coûte. Les techniques pour y arriver ? Elles ne rassurent guère : cinq pour cent d'entre eux s'en remettent à la bande rugueuse pour rectifier leur conduite somnolente. Douze pour cent se servent de leur téléphone pour rester alertes. 18 % des chauffeurs somnolents boivent plus de 10 tasses de café par jour. Autant de comportements accidentogènes. Maintenant, il y a de l'espoir: ils sont 75 % à s'arrêter davantage pour faire une sieste.