Les chiffres sont les suivants : 25 millions de contraventions ont été dressés en 2015 ce qui représente une hausse de 1,5% par rapport à l’an passé. C’est la vitesse qui tient encore et toujours la tête des écarts sanctionnés. Avec cette particularité : dans 90% des cas, ce sont de petits excès de vitesse, de moins de 20 km/h, qui sont verbalisés. Et dans plus de 9 cas sur 10, ce sont des automobilistes qui se sont fait flasher par un radar automatique. Ce ne sont donc pas vraiment les grands délinquants, au rythme bien plus soutenu sur la route, qui payent le prix fort de la répression. Mais plutôt l’automobiliste lambda qui, pour quelques étourderies, peut vite se retrouver sans permis.  

Et sans permis, on ne peut logiquement plus rouler. Mais il faut bien vivre. L’autre indicateur alarmant  annonce ainsi une augmentation de 14% des conduites sans permis. En parallèle, le défaut d'assurance croît de 20% et le nombre d’accident corporel mettant en cause un conducteur non assuré a augmenté  de 10%. Deux inflations qui en alimentent fatalement deux autres : celle des délits de fuite et celle des refus d’obtempérer. L’un explose de 23% et l’autre est dans l’aspiration avec 19% de plus.  

Voilà comment une répression routière mise en place pour plus de sécurité routière entraîne une insécurité accrue pour le citoyen, qui peut se retrouver aux prises avec un adversaire non assuré, et pour des forces de l’ordre qui se voient contraintes de prendre de plus en plus de risques dans leurs opérations de police de la route. En réaction, on rappellera que le gouvernement veut monter un dispositif de croisement des données informatiques avec les assureurs pour permettre de relever les défauts d’assurance au moyen des radars automatiques.