Écologistes de tous horizons, posez vos armes ! Vous pensiez les Français prêts à faire de vrais efforts, de vraies concessions, vous pensiez que l’automobile polluante avait connu son heure de gloire et que la population était enfin prête à accueillir dans son garage des véhicules plus respectueux de l’environnement ? Vous pensiez que les sports polluants n’avaient plus la cote et que, lassées des éternelles retransmissions de Formule 1 made in TF1, les familles se décideraient enfin à sortir prendre l’air à la campagne le samedi après-midi ? Détrompez-vous, et sortez vos mouchoirs : les sports mécaniques ont encore la cote, du moins si l’on en croit un sondage effectué par l’Ipsos pour le compte de la Fédération Française de Motocyclisme (FFM) et la Fédération Française des Sports Automobiles (FSSA).

Rassurants pour les uns, effrayants pour les autres, les chiffres sont en tout cas on ne peut plus clairs ; 55% des sondés se sont en effet déclarés favorables aux sports mécaniques, et 62% ont affirmé ne pas souhaiter les voir disparaître pour des raisons écologiques. Ce sont les ouvriers qui les supportent le plus : 72% d’entre eux les apprécient, contre 56% des employés, 50% des retraités et 32% des agriculteurs. À noter qu’une véritable différence apparaît entre hommes et femmes ; ces dernières sont 53% à ne pas apprécier l’odeur du CO2, contre seulement 33% des hommes.

Jacques Bolle, président de la FFM, n’a pas manqué de se féliciter des résultats d’une étude qu’il n’aurait évidemment pas commandée si ses résultats n’avaient pas été si prévisibles : « Ce sondage apporte un démenti flagrant à tous ceux qui estiment que les sports mécaniques sont has been. Grâce à leur apport sur le plan technique, ils permettent de faire évoluer la sécurité et la technologie y compris dans le domaine de l'environnement », affirme-t-il, avant de caresser les derniers écolos récalcitrants dans le sens du poil : « La FFM est toutefois parfaitement consciente du travail qu’il reste à faire en la matière et s'y emploie au quotidien, notamment en développant l'accès aux compétitions par des véhicules électriques ». Le coup de grâce sera porté par Nicolas Deschaux, président de la FFSA : « Sécurité, éco-responsabilité, intégration sociale sont les trois piliers de notre politique qui contribuent à donner à nos disciplines l'image d'un sport citoyen ». S’il le dit...