Non, nous ne sommes pas les seuls à bénéficier d'une répression routière qui nous veut du bien. Nos voisins suisses étaient même précurseurs dans le domaine et la concurrence éhontée que leur fait la France les pousse à innover.

Au petit matin, un chauffeur taxi qui termine sa nuit de travail s'assoupit quelques minutes à un feu rouge après avoir eu le temps de tirer le frein à main de son véhicule. Derrière lui, une patrouille de Police observe la scène et s'impatiente lorsque le feu passe au vert.

Un peu énervé, un des policiers vient frapper au carreau pour réveiller le chauffeur de taxi qui doit libérer la place au plus vite. Dans une démocratie idéale, l'affaire aurait du s'arrêter là.

Mais la Suisse est un pays où la délation (là-bas, ils disent dénonciation) est la règle. Du coup, le chauffeur est dénoncé au préfet qui poursuit le chauffeur de taxi en justice.

3 mois plus tard, première sanction : 500 francs (suisses) d'amende puis, 2 mois après, c'est carrément le permis (et donc son boulot) qu'on lui retire pour 6 mois !

Les juges ont estimé que l'assoupissement (même à l'arrêt) était une mise en danger de la vie d'autrui et résultant d'une négligence, ils ont donc condamné en rapport (3 mois de suspension doublés à cause d'un sursis dû à une infraction précédente).

Après ce verdict, on espère que l'homme était maître de ses horaires de travail. La Justice suisse estime aussi qu'il faut être capable d'estimer à sa prise de service 8 à 10h plus tôt que l'on va être "fatigué" en fin de journée ! Le coup de pompe à mi-journée à 150 km de chez vous est donc proscrit !

Bref, voilà une belle preuve de tolérance suisse qui j'espère n'inspirera pas nos responsables. Messieurs les professionnels de la route, méfiez-vous quand même, si l'on prend cette décision de justice au pied de la lettre, les petits sommes sur les aires d'autoroute suisses peuvent tomber sous le coup d'une infraction pour négligence !

via 24heures