Si l'enthousiasme n'est pas forcément de mise en regardant la voiture, et encore moins en s'installant derrière le cerceau, le sourire revient au moment ou on s'y attend le moins, c’est-à-dire en commençant à rouler. En effet, ceux qui ont eu le "bonheur" de rouler en Almera n'en reviendront pas de ce que propose la Pulsar.


En effet, châssis, trains roulant et suspension forment ici un très bel accord, et la Pulsar, sans ambiguïté, est une voiture plus qu'agréable à conduire.


Essai vidéo - Nissan Pulsar : la bonne surprise de la rentrée

La direction est d'une précision redoutable et offre un bon ressenti de la route, en n'étant pas trop assistée. Elle permet de profiter d'un châssis agile, qui autorise une conduite dynamique sans arrière-pensée, à la manière d'une Peugeot 308, le petit volant en moins.

C'est même dans ces conditions que la Pulsar révèle son potentiel. Elle se place au millimètre sur les trajectoires les plus tendues, et n'en bouge pas. Le train arrière est rivé au sol, gage de sécurité plus que de caractère joueur, et reste imperturbable quelles que soient les conditions. Il est certains que les jantes de 17 pouces chaussées en Continental SportContact aident bien, mieux en tout cas qu'avec des pneus à faible résistance au roulement, dits "verts", qui équipent aujourd'hui de nombreux modèles.

Les suspensions sont calibrées fermes, ce qui entraîne une quasi-absence de roulis, un bon maintien de caisse, qui ne se désunit pas quand le rythme augmente. Par contre, elle est un peu trépidante à basse vitesse sur les chaussées de mauvaise qualité et sur les raccords. Rien de rédhibitoire toutefois.

La filtration à haute vitesse est remarquable, autant pour les bruits de roulement que pour les bruits d'air et en provenance du compartiment moteur. C'est bien simple, le 1.2 DIG-T de notre modèle d'essai est inaudible à vitesse stabilisée, et tout juste présent à l'accélération. C'est un point remarquable. L'insonorisation est tellement poussée que l'on entend le moindre bruit inhabituel, comme celui de la soupape de décharge du turbo…


Le freinage quant à lui est facile à doser et endurant, la boîte de vitesse précise, bien étagée et agréable à manier. Le sixième rapport reste à privilégier sur autoroute, car les reprises sont sur ce denier fort laborieuses.


Un moteur essence suffisant et discret, pas trop gourmand

Justement, attardons-nous sur les performances de ce 1.2 DIG-T 115 ch. Ce petit bloc downsizé est de bonne volonté. Suffisant dans la plupart des situations, il souffre cependant d'un défaut, l'absence quasi totale de vigueur sous les 2 000 tours/min, son régime de couple maxi. Il faudra donc veiller à rester au-dessus de ce seuil fatidique. Dès lors, plus de problème et l'agrément est bon. Pas un foudre de guerre c'est certain, mais il fait le job, et en silence, donc. Un 1.2 TSI 105 de chez VW est plus démonstratif, et plus sobre, mais de peu.


Le bilan consommation est également favorable. Si les 5 litres en mixte annoncés sont bien évidemment optimistes, nous avons pu rester entre 6 litres sur route à rythme tranquille, et 8 litres en conduite dynamique, ce qui, par rapport au gabarit et au poids de la voiture (1 300 kg environ) reste raisonnable.

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Ajoutez à cela une très bonne vision périphérique, un Stop and Start discret et efficace en ville, une caméra de recul et un système "vision 360°" fort utile pour se garer, retranchez un diamètre de braquage un peu juste, et vous obtenez au final une très bonne surprise au chapitre dynamique. Oui, disons-le, la Pulsar rentre dans le clan des références pour ce qui est des prestations routières.

Elle supportera d'ailleurs très bien le surcroît de puissance lorsque débarquera la version 1.6 DIG-T 190 ch, courant 2015. Et sachez aussi qu'une version Nismo de 275 ch est également en préparation. De quoi venir à terme chatouiller une 308 R ou une Golf R ?