Grand spécialiste de l’hybride, Toyota a préféré solliciter les mécaniques diesels de BMW plutôt que d’investir, sachant que cette énergie est spécifique aux Vieux Continent. Pour une voiture à la carrière internationale comme l’Avensis (50 pays) où la carburation essence prédomine, ce choix semble logique.

Ce sont donc deux quatre cylindres - 1.6 D-4D (112 ch) et 2.0 D-4D (143 ch) – qui ont la tâche d’assurer le gros des ventes en France. Assurément, c’est vers le plus puissant des deux qu’il faudra vous orienter. Ce 2.0 reprend bas, reste agréable à mi-régime mais fait preuve d’un certain déficit de puissance sur les franches accélérations. Cette méforme est due en grande partie aux étagements de boîte (BVM6) qui privilégient l’efficience (taux de CO2 bas et consommation réduite) au détriment de l’agrément. Alors imaginez le résultat avec son petit frère, le 1.6 112 ch… Dommage que Toyota fasse l’impasse sur la boîte automatique, très appréciée par les gros rouleurs.

À défaut d’avoir assez de muscles, l’Avensis bénéficie d’une soif de chameau puisque nous avons relevé une moyenne de 6,7 l/100 km en conduite musclée. Si vous effleurez l’accélérateur, nul doute que vous parviendrez à descendre sous la barre des 6 l/100 kKm. Votre porte-monnaie et surtout celui des professionnels (loueurs, sociétés, etc.) qui représentent une grosse part des acheteurs sur le marché de la berline apprécieront également le fait qu’elle échappe à tout malus écologique (119 g de CO2).

La japonaise n’est pas la plus pointue du marché sur route puisque son châssis commence à dater (6 ans), mais son comportement sage et prévenant la place parmi les plus rassurantes. Les suspensions ont été revues pour plus d’agilité, selon Toyota, mais très honnêtement ce n’est pas le premier qualificatif qui vous vient à l’esprit aux premiers tours de roues. Du fait de ses suspensions souples et de son train avant flemmard, l’Avensis est davantage à son aise à rythme de sénateur. Le confort, lui, est honorable en toutes circonstances au même titre que l’insonorisation très réussie. Enfin, et c’est pour nous un élément rédhibitoire, sa position de conduite est beaucoup trop haute pour se sentir en accord avec le véhicule. On reste au final très loin des qualités routières proposées par une Ford Mondeo, une Skoda Octavia, une Mazda 6 et même une Peugeot 508 qui elle aussi commence à dater.