Essai - Peugeot 5008 restylé : le troisième choix

Nous avons choisi une des versions les plus vendues : il s'agit de la plus petite motorisation diesel offerte sur le 5008, le 1,6 l e-HDi 115 ch, qui impose malheureusement, afin d'obtenir le « e » synonyme de Stop & Start spécifique à ce moteur, la transmission mécanique robotisée à simple embrayage ETG6 de sinistre mémoire. Mais il joue ici un rôle remarquable de cache-misère. Il mérite même le nom de micro-hybridation tellement il est puissant, grâce à un alternateur réversible récupérant l'énergie à la décélération et la stockant dans une batterie avant de la restituer au démarrage. Cela ne s'arrête pas là, puisque le moteur n'attend pas l'arrêt complet du véhicule pour se couper, il suffit pour cela d'avoir le pied enlevé de l'accélérateur sous les 8 km/h, et se relance en un éclair. Mais le système ne fait pour autant pas de miracle, et l'ETG6 se reconnaît vite à la lenteur désespérante de ses changements de rapport. Cette mollesse est cependant plus acceptable dans un paisible monospace avec la famille à bord que dans une citadine entre deux rendez-vous.

On pourrait aussi s'inquiéter de la (relative) faible puissance, mais le Peugeot 5008, même s'il ne bénéficie donc pas de la fameuse nouvelle plateforme EMP2 plus légère, garde un poids plutôt raisonnable pour un monospace sept places, avec 1 520 kg annoncés à vide. 115 ch à 3 600 tr/min et surtout 270 Nm à 1 750 tr/min ne vous feront évidemment gagner aucun Grand Prix du Feu Rouge, avec un 0 à 100 km/h en 13,3 s, mais permettent cependant, même chargé, de s'affranchir de la plus pentue des montées d'autoroute en conservant confortablement un 130 km/h au compteur sur le dernier rapport. La bonne nouvelle vient de son appétit : nous avons en effet constaté lors de notre essai une consommation moyenne de 6,1 l/100 km, ce qui est certes bien loin des prétentions du constructeur s'établissant à 4,7 l/100 km en mixte, mais reste tout à fait remarquable avec un tel profil d'armoire normande.

Pour ce qui est du châssis, on reconnaît rapidement la patte Peugeot : on peut lui reprocher une certaine souplesse mais une fois posé en compression, le 5008 fait preuve d'une agilité remarquable.