Le procès sur le naufrage du pétrolier "l'Erika" va durer quatre mois et coûtera la bagatelle de 580 000 euros. Le premier jour, le groupe Total plaide non coupable : Me Daniel Soulez-Larivière, avocat du 4e groupe pétrolier mondial, a demandé l'annulation des poursuites découlant d'après lui d'une construction intellectuelle et d'un usage abusif du droit : "Il y a une volonté de transformer le droit tel qu'il existe et donc de demander au tribunal de faire le travail du législateur. Total, affréteur du navire, ne pouvait en connaître les vices cachés et sa responsabilité ne peut être retenue comme propriétaire de la cargaison." Les avocats de la Vendée estiment que si la responsabilité de Total est avérée, les données du transport maritime changeront : la justice obligera les géants pétroliers à prendre plus de garanties en n'affrétant plus de navires vétustes. La majorité des personnes physiques encourent de la prison ferme. Total, poursuivi pour "complicité de mise en danger d'autrui" et "pollution maritime" encourt une simple amende mais l'enjeu est dans le symbole et dans les dommages et intérêts civils que la société risque de payer. L'Etat demande 153 millions d'euros et les autres parties civiles plusieurs centaines de millions d'euros supplémentaires pour les dégâts et les dépenses engagées mais aussi pour le préjudice écologique. Total a réalisé 12,27 milliards d'euros de bénéfices en 2005 et ce résultat devrait bondir à 15 milliards pour 2006 ! Sans commentaires...
Source : Reuters













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