Car UberPop met en relation des particuliers pour un trajet rémunéré. Un covoiturage payant qui pose évidemment le problème de la concurrence déloyale : «on paye des charges sociales, une licence, un crédit, une assurance; eux ne payent rien, c'est un scandale», s'est logiquement étranglé Rachid Boudjema, secrétaire général des taxis marseillais.


Chez les VTC, c'est le même son de cloche, les accusés d'hier accusant à leur tour : «que tous les acteurs du secteur luttent pour se développer et acquérir de nouvelles parts de marché, rien de plus normal. Si un acteur outrepasse la loi pour y parvenir, comme c'est le cas aujourd'hui avec UberPop, il est crucial d'être en mesure de l'arrêter immédiatement» a prévenu Benjamin Cardoso, président du Cab, société de VTC.


A Nantes et à Strasbourg, les professionnels on a sollicité la préfecture pour demander qu'un arrêté interdise les activités d'UberPop. A Marseille et à Nantes, on est allé jusqu'à envahir un hôtel pour y empêcher la tenue d'une réunion de recrutement de chauffeurs UberPop. « Les pouvoirs publics ne semblent pas capables de faire respecter le cadre réglementaire qu'ils ont eux-même fixé, tout se passe comme s'ils avaient perdu la main face à un acteur étranger. A quel moment le gouvernement choisira-t-il de sortir de l'attentisme?» demande Benjamin Cardoso. Le ton monte.