Pour pouvoir produire en Chine, les constructeurs automobiles étrangers doivent nécessairement se lier à un acteur local afin de pouvoir construire des usines sur le territoire. Et les conséquences que tout le monde a un jour imaginé semblent s'être produites aux dépens du groupe Volkswagen. En effet, selon le quotidien Handelsblatt rapportant des sources internes au groupe, la société chinoise FAW née grâce à l'association entre VW et l'Etat chinois aurait procédé à un espionnage systématique et planifié afin de copier les moteurs et les boîtes de vitesse d'origine Volkswagen.


Pour FAW, l'objectif serait de lancer un nouveau véhicule à destination du marché russe capable de concurrencer les Skoda vendues sur place, marque dont on sait qu'elle appartient au groupe Volkswagen. Les soupçons du groupe allemand ne sont pas nouveaux puisque, outre des similitudes entre les chaînes de production du constructeur FAW constatées par le passé, Volkswagen suspectait déjà en 2010 son « allié » d'avoir copié les plans de moteurs équipant les nouvelles Polo et Golf pour équiper ses propres autos. À cette époque, le patron de FAW avait expliqué qu'il s'agissait d'une erreur humaine et qu'il allait mettre un terme à ces pratiques. Cela n'aurait pas empêché FAW d'ériger une usine dans laquelle ces fameux moteurs viennent d'entrer en production !!


Si, en 2010, les dirigeants de VW avaient refusé de porter plainte, il semble qu'aujourd'hui, le phénomène ait pris tant d'importance que VW ne puisse plus rester sans réaction. Une réaction, oui, mais à quel prix ?


via l'usine nouvelle