En ce mois de décembre, comme chaque année, la Commission européenne établit un classement des meilleurs et des pires services et biens de consommation en fonction des avis des consommateurs du Vieux Continent. Et pour la troisième année consécutive, la vente de véhicules d'occasion termine à la dernière place, avec de mauvais résultats dans la confiance accordée aux différents professionnels, dans le manque de comparaison entre les différents vendeurs, mais aussi dans les problèmes rencontrés (15 % des acheteurs de véhicules d'occasion disent avoir des soucis avec leur véhicule dans la première année qui suit l'achat).

Pour augmenter le niveau de satisfaction des clients dans le domaine de la vente d'autos d'occasion, l'Europe prévoit de lancer une autre étude spécifique à ce marché. Le CERCA (conseil européen pour la vente et l'après vente des véhicules), qui a été choisi par l'UE pour étudier un peu mieux le sujet, annonce qu'il faudrait déjà prévenir les modifications des compteurs kilométriques : "le contrôle technique n'est pas suffisant car la plupart des odomètres sont manipulés avant les premières vérifications techniques. Cette pratique illégale affecte la sécurité routière car les voitures au compteur trafiqué ne reçoivent pas le service nécessaire de maintenance souscrit par le fabricant. Il crée aussi une concurrence déloyale, fausse le marché de voitures d'occasion et nuit aux honnêtes commerçants d'automobiles". L'une des propositions dans ce domaine serait d'instaurer une sorte de carte liée à la voiture et qui enregistrerait les kilométrages aux entretiens et révisions, et les enverrait vers un fichier central. Ainsi, lors de la vente, la fraude au kilométrage pourrait être détectée bien plus facilement.