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Après le Coronavirus, comment nous déplacer ?

Dans Ecologie / Electrique / Santé

Jean Savary

L’épidémie de Coronavirus va transformer brutalement et peut-être durablement nos us et coutumes. Et sans doute aussi nos transports. Qui voudra reprendre le bus ou le métro ? Après les avenues désertes, bouchons en vue.

Après le Coronavirus, comment nous déplacer ?

Dans trois semaines ou un mois, pas plus j’espère, les rues seront remplies de dépanneuses et de gens s’activant avec des câbles rouges et noirs. Il faudra réanimer des dizaines de milliers de batteries déchargées, redémarrer toutes ces voitures restées tout ce temps immobiles dans le froid.

Elles ont l’air bêtes, alignées et inutiles le long des rues, à prendre la poussière, ou pire quand elles sont garées sous un arbre. Et dérisoires ces haies de scooters et de motos qui grisaillent en attendant l’averse qui les lavera.

Méfiance, toute cette ferraille attend sa revanche et celle-ci pourrait être terrible. 

Quelle revanche ?

Celle de la locomotion individuelle.

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L’averse ou l’éternuement ?

 Quand le Covid 19 aura disparu du paysage – et en attendant son possible retour sous une forme ou sous une autre – quand le confinement aura été levé, qui aura envie de reprendre le bus, le tramway ou le métro ?

Ceux qui ont le choix-  et navré pour les autres - préféreront-ils tenir un volant, un guidon ou agripper une barre d’acier inox ? Se faire surprendre par l’averse ou par l’éternuement du voisin ? Poireauter dans un bouchon ou sur un quai dans la foule agglutinée ?

La question qui se posera, ce sera individualisme ou promiscuité, locomotion individuelle ou transports collectifs.

Pour ma part, j’ai choisi mon camp il y a bien longtemps et sur avis médical.

Après le Coronavirus, comment nous déplacer ?

En débarquant de ma campagne à Paris pour mes études, ma première acquisition a été une carte orange, l’ancêtre du pass Navigo. Pour aller étudier ou bosser, faire la fête ou prendre l’air, je prenais assidûment bus et métro comme un bon petit parigot.

Prix à payer, toute l’année, et à peine moins en été, j’alternais bronchites et angines, laryngites et sinusites. Au début du deuxième hiver, en me tendant mon énième ordonnance d’antibiotiques ou d’anti-inflammatoires, mon toubib me demanda s’il n’y aurait vraiment pas moyen que je me trouve une voiture pour mes déplacements. « Vous savez, l’air du métro, la foule, pour vos bronches… »

J’avais mieux qu’une voiture : ma bécane abandonnée dans un dépôt-vente et qui, miracle, en un an n’avait pas trouvé preneur.

Retrouvailles avec la Honda, adieu Augmentin, Advil et Solupred…

Dangereux la moto à Paris ? Je ne suis pas certain que l’on atteigne le 1,9 % de mortalité chez ceux qui l’ont contractée…

Après le Coronavirus, comment nous déplacer ?

Depuis, j’ai aussi un vélo et il faut au minimum un avis de tempête, dix centimètres de neige, une moto en révision ou deux gosses à emmener à Paris pour me faire descendre sous terre. Et je n’en émerge jamais sans la goutte au nez ou la gorge qui pique, souvent les deux. Quant au train, j’attends d’être devenu aveugle ou grabataire pour être réduit à réserver un billet sur le site de la SNCF, ma mère ne m’ayant pas mis au monde pour subir ce genre d’expérience extrême.

 Les transports en commun, un cauchemar ?
Le tout auto et moto, un enfer

 Vous me trouvez égoïste, incivique ? Vous avez raison. Concernant les transports en commun, je raisonne comme Voltaire qui considérait la religion comme une néfaste superstition tout en la jugeant fort utile chez ses domestiques afin que ceux-ci ne lui dérobent point son argenterie.

Le bus, le train, le tramway, le métro, je les trouve formidables et indispensables : ça fait moins de monde dans les rues et sur la route…

Et je suis certain qu’Anne Hidalgo, qui ne les prend qu’en campagne électorale, partage entièrement mon point de vue.

Après le Coronavirus, comment nous déplacer ?

 

Las, si une grande partie de la population adopte notre point de vue à tous deux – et l’actuelle psychose ne laisse pas craindre autre chose - nous allons avoir un léger, pardon, un énorme souci.

Si de Paris à Pékin, de Shanghai à Chicago, du Caire à St-Nazaire, de Carcassonne à Caracas, de Moscou à Mombassa en passant par Bombay et Bamako, la population se détourne massivement du transport collectif au profit du véhicule à moteur, le confinement nous semblera bientôt avoir été une période de douce félicité et le Covid 19, un aimable polluant.

Après le Coronavirus, comment nous déplacer ?

Si entre grèves, pannes et retards, saturation et pollution, le transport en commun peut s’apparenter à un cauchemar individuel, le tout auto/moto serait assurément un enfer collectif à base de NOx, de particules et de C02.

Il est d’ailleurs étonnant que depuis une bonne quinzaine, on ne nous parle plus de pollution ni de réchauffement climatique, alors qu’il semble acquis qu’ils jouent un rôle dans l’éclosion et la propagation des épidémies.

 

La trottinette électrique, c’est fantastique !

A moins que nous ne repensions entièrement le concept de locomotion individuelle pour le rendre supportable socialement et durable écologiquement. D’accord, il y a le vélo, mais il ne fera pas tout.

Après le Coronavirus, comment nous déplacer ?

Ce qui me ramène à mon billet d’humeur d’il y a deux semaines - deux siècles…- à propos de la minuscule Citroën Ami dont certains commentaires, relus à l’instant cloîtré dans mon salon, me laissent un peu rêveur. Et aussi à un autre billet assassin que je regrette d’avoir commis envers l’équivalent à deux roues de l’Ami, la trottinette électrique qui me semble aujourd’hui et de toute évidence la meilleure alternative aux petits trajets solo en métro ou à moto et même le plus vertueux de tous les véhicules à moteur jamais inventés.

Pas le plus sûr, certes, mais désormais, il faudra choisir la sécurité à laquelle on aspire.

 

 

 

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