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Ceux qui croient encore en la voiture à hydrogène

Alors que la plupart des grands constructeurs automobiles ont abandonné cette technologie et que les jeunes marques françaises revoient leurs promesses à la baisse, reste-t-il un avenir pour la voiture à hydrogène ? Certains le croient sincèrement.

Une Toyota Mirai qui fait son plein d'hydrogène dans une station en région parisienne.
Une Toyota Mirai qui fait son plein d'hydrogène dans une station en région parisienne.

Personne n’a oublié le mondial de l’automobile 2022 de Paris, moment où la nouvelle marque française Hopium paraissait déjà très puissante alors qu’elle dévoilait le concept-car de sa future berline sportive à hydrogène et attirait toute la lumière des projecteurs sur le salon, non loin de l’autre nouvelle marque française NamX et son SUV à hydrogène dessiné par Pininfarina. Alors qu’aucun grand constructeur automobile n’avait réussi à rentabiliser cette technologie à grande échelle, les deux start-up françaises promettaient des autos attirantes fonctionnant exclusivement sur cette technologie.

Depuis ce mois d’octobre 2022, pourtant, les choses ont bien changé dans la « start-up nation ». Hopium n’est plus que l’ombre d’elle-même, ayant déjà enregistré un redressement judiciaire et cherchant désespérément des fonds pour assurer le développement technique d’une pile à combustible qu’elle espère commercialiser (pour la voiture Machina, on verra plus tard). NamX, de son côté, vient de donner des nouvelles de son projet : la marque franco-marocaine abandonne la pile à combustible. Mais elle poursuit le développement de son « HUV », avec un nouveau V8 thermique carburant à l’hydrogène conçu par Solution F. Si tout se passe bien, la voiture doit arriver en 2027.

Du côté des grands constructeurs, Toyota reconnaît la difficulté de parvenir à vendre une automobile à hydrogène, le prix très élevé de cette technologie n’aidant pour l’instant pas à convaincre. La marque japonaise ne renonce pas pour autant à cette solution et prépare l’arrivée de sa pile à combustible de troisième génération, permettant théoriquement d’abaisser significativement son prix de vente. Comme Hyundai et Alpine, Toyota planche aussi sur de nouveaux moteurs thermiques carburant à l’hydrogène au lieu de l’essence ou du diesel. Cette technologie avait déjà été expérimentée par BMW dans les années 2000, sans succès.

Pendant ce temps, en France

Loïc Voisin, le président de la société HysetCo, croit dur comme fer à l’avenir de l’hydrogène dans les voitures particulières. Opérateur de trois stations d’hydrogène en région parisienne (on en compte au total 41 d’après le site H2-mobile), il projette d’en ouvrir six autres dans cette région en 2024 et accompagne plusieurs centaines de professionnels déjà rompus à cette technologie. « Nous gérons une flotte de 500 véhicules environ en région parisienne, essentiellement des chauffeurs de taxis qui roulent en Toyota Mirai », explique-t-il.

Une station à hydrogène de région parsienne gérée par HysetCo.
Une station à hydrogène de région parsienne gérée par HysetCo.

« Nos clients préfèrent cette technologie à celle de la voiture électrique à batteries car ils la trouvent plus simple dans le cadre de leur activité où il faut abattre un gros kilométrage de manière quotidienne. La recharge est très rapide, elle dure entre trois et cinq minutes. L’autonomie du véhicule est comprise entre 500 et 600 kilomètres en utilisation réelle, ce qui leur convient davantage », précise-t-il.

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« Le réseau est en forte croissance et rien qu’en 2022, on a dépassé les 20 tonnes d’hydrogène consommées par mois. Ça représente quand même entre 7000 et 8000 pleins d’hydrogène chaque mois », rappelle-t-il. D’après Loïc Voisin, la fiabilité des voitures à hydrogène serait aussi excellente en se basant sur le parc géré par la société HysetCo : « nous réalisons nous-même l’entretien des véhicules à hydrogène de nos clients et pour l’instant, nous n’avons vu aucune panne de pile à combustible. Les autos tournent comme des horloges et les utilisateurs semblent beaucoup apprécier le confort de la Toyota Mirai », nous dit-il.

Pour rappel, la Toyota Mirai est une grosse berline de 4,97 mètres de long vendue au prix de 72 250€. Elle développe 182 chevaux et mieux vaudra que sa pile à combustible soit fiable car  son changement est facturé 31 581€ HT par Toyota en France.

« L’arrivée des premiers véhicules utilitaires légers au début de l’année 2024 va aider à accélérer le développement du réseau de stations à hydrogène en France. Et si Toyota parvient à commercialiser une pile à combustible deux fois moins cher, le prix de ses autos va pouvoir baisser ce qui va rendre la technologie compétitive face au moteur électrique », pense Loïc Voisin.

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