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Circulation différenciée : améliore-t-elle vraiment la qualité de l'air ?

Pour la première fois à Marseille a été mise en place, fin juin, la circulation différenciée sur une semaine, et dans l'hypercentre. Si, sur le papier, la réduction des NOx est effective, il est toutefois bien compliqué de tirer une quelconque leçon de cette restriction de circulation.

Circulation différenciée : améliore-t-elle vraiment la qualité de l'air ?

Fin juin, les Marseillais étaient contraints de revoir leurs plans pour circuler dans l'hypercentre de la ville phocéenne qui mettait en place, pour la première fois, la circulation différenciée. Une semaine durant laquelle l'organisme Atmosud, agréé par le gouvernement, a mesuré la pollution aux oxydes d'azote et aux particules fines dans le département et la région. L'occasion, donc, de constater les éventuels effets bénéfiques de la circulation différenciée sur la qualité de l'air.

Au premier abord, le graphique sur les oxydes d'azote dans les principales stations de mesure à Marseille montre une diminution significative des NOx après la mise en place de la restriction. Mais il faut nuancer : les valeurs de NOx avaient fortement augmenté les deux jours précédant la circulation différenciée, si bien qu'ils sont au final retombés à des niveaux "normaux", semblables à ceux de mi-juin.

Réels bénéfices sur la qualité de l'air ?

Selon les données obtenues par Atmosud, le débit de véhicule est resté inchangé dans Marseille au moment des mesures. Ce qui implique deux choses : la première est que les Marseillais n'ont pas vraiment respecté la circulation différenciée, et la seconde est que la baisse des NOx serait donc effective, puisque le nombre de véhicules était similaire.

Malheureusement, à l'observation de la courbe des particules fines, c'est l'effet inverse : elles ont sensiblement augmenté durant l'épisode de circulation différenciée. Ceci pourrait être dû, selon Atmosud, à un phénomène spécifique de photochimie :

"Avec les données et les éléments dont dispose AtmoSud, il ressort une évolution favorable de la qualité de l’air les premières journées (27 et 28 juin) après la mise en œuvre de la circulation différenciée. Cette amélioration de la qualité de l’air est notable sur les niveaux d’oxydes d’azote (NOx) mesurés sur le Boulevard Jean Moulin (axe concerné par la mesure de restriction), par rapport aux 3 jours précédents. Le faible nombre de données disponibles dans le périmètre concerné par la circulation différenciée (notamment trafic) ne permet cependant pas de conclure définitivement sur l’origine et l’ampleur de cette baisse.

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Concernant les niveaux de particules fines, aucune évolution significative n’est observée pendant la séquence, sans doute en partie en lien avec la production d’aérosol secondaire (formation de particules par conversion des gaz en particules favorisée par la photochimie intense ces jours-là). Les jours suivants les 27/28 juin, sur la base des éléments analysés, la circulation différenciée en mode pédagogique, ne semble pas avoir eu d’impact notable sur la qualité de l’air."

Ajoutez à cela d'autres facteurs importants, comme le trafic maritime, l'absence de vent ou encore la température de l'air qui varie fortement, et l'on arrive à un constat simple : il est bien compliqué de dire si la circulation différenciée a un vrai effet bénéfique sur la pollution au niveau local. D'autant plus si, dans les faits, personne ou presque ne la respecte (les contrôles routiers étaient inexistants dans Marseille).

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