Évidemment sur fond de crise liée à l'épidémie de Coronavirus, les patrons de Renault et PSA ont pu s'entretenir en conférence téléphonique hier mercredi avec le Ministre de l'économie et des finances Bruno Le Maire. Il les a assuré qu'ils avaient le droit à "toutes les mesures mises en place".

La filière automobile est déjà, et sera encore plus en grande difficulté à cause de l'épidémie de Coronavirus. Les concessions (et leurs show-rooms) sont fermées, les centres de contrôle technique aussi, les garages, qui ont pourtant au départ le droit de rester ouverts, sont contraints également pour beaucoup de fermer : ils n'ont de toute façon plus de clients.
Et depuis lundi, c'est aussi au niveau industriel que ça se passe, avec l'annonce de fermetures d'usines pour la plupart des poids-lourds européens. Renault, PSA, mais aussi Volkswagen, Fiat, Toyota ou Michelin ont indiqué qu'ils suspendaient leur production sur notre continent, pour une durée indéterminée.
Dans ce contexte, les patrons de Renault et PSA, respectivement Jean-Dominique Senard et Carlos Tavares, ont pu s'entretenir avec le Ministre de l'Économie et des finances Bruno Le Maire. La conversation a tourné autour de la situation globale des deux constructeurs.
Renault et PSA auront droit à "tous les instruments mis en place pour les entreprises"
Rappelons que Renault a décidé le 16 mars l'arrêt de ses usines françaises, jusqu'à "nouvel ordre", soit 12 sites et 18 000 salariés mis au chômage forcé, et de ses sites espagnols et slovènes. Hier mercredi 18 mars, le constructeur a décidé d'arrêter aussi ses sites de Mioveni (Roumanie), Tanger et Casablanca (Maroc), et Cacia (Portugal).
De son côté PSA a également annoncé lundi la fermeture de ses sites progressivement entre le 16 et e 19 mars, et au moins jusqu'au 27 mars.
Le but est de désinfecter et nettoyer les sites de production, et de mettre en sécurité le personnel.
Bruno Le Maire rassurant : des nationalisations envisagées ?
Le Ministre a manifestement tenu à rassurer les deux dirigeants. Il leur a dit qu'ils "avaient le droit à tous les instruments mis en place pour les entreprises (report charges et impôts, chômage partiel et possibilité de prêt notamment, avec garantie de l'État de 300 milliards)", tout comme l'ensemble de la filière automobile. Il a ajouté : "On aidera les sous-traitants de 1er et 2e rangs à passer cette période difficile dans les meilleures conditions possible".
Mardi déjà, la plateforme automobile (PFA) appelait à l'élaboration d'un plan de relance pour la sortie de crise, tout en saluant les efforts du gouvernement pour faire face à l'urgence, et soutenir les entreprises du secteur.
PFA, dirigée par l'ancien ministre Luc Chatel, considère qu'il faudra "actionner les outils à disposition (prime à la conversion, bonus pour l'achat de véhicules électriques) pour relancer le marché" mais aussi "consentir des investissements massifs pour les infrastructures de recharge (...), condition clé pour le décollage du marché".
Certaines rumeurs, parties du fait que le gouvernement a évoqué la possibilité éventuelle de soutenir les grandes entreprises françaises en procédant à des nationalisations, parlent même de "renationalisation" de Renault, ou de nationalisation de PSA. Mais cette possibilité n'a a priori pas été évoquée lors de cette conférence téléphonique, et reste une rumeur qui semble dans les cas des constructeurs automobiles bien compliquée à mettre en œuvre en réalité. Ce ne semble pas d'actualité, et concerne surtout Air France, en bien plus grande difficulté encore que les constructeurs automobiles.
Source : avec AFP
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Par north french
De l'aide OK mais pas sans contre parti, relocalisation.
Par ZZTOP60
"PFA, la plateforme automobile dirigée par l'ancien ministre Luc Chatel, considère qu'il faudra "actionner les outils à disposition (prime à la conversion, bonus pour l'achat de véhicules électriques) pour relancer le marché" ....
Mais pour beaucoup, la période de cessation d'activité, le manque de dynamisme de l'économie....feront qu'investir dans un V.E (encore cher aujourd'hui....) ne sera pas une priorité...Après une telle crise il faudra surtout relancer l'investissement, encourager les relocalisations, mieux répartir les offres d'emploi et la tâche ne sera pas facile.Quant aux recettes, l'Etat doit s'attendre à une baisse conséquente....Non, ce ne sera pas facile pour l'industrie automobile comme pour le reste.
Par ZZTOP60
En réponse à north french
De l'aide OK mais pas sans contre parti, relocalisation.
+1

Par nicotdi
En réponse à north french
Commentaire supprimé.
Entièrement d accord , cela doit être une condition non négociable
Par Powertrain
Ces entreprises ont ramenées depuis des dizaines d'années des dizaines ou centaines de Milliards d'euros en impôts ainsi que ceux de ces salariés (la moitié du salaire + l'impot sur le revenu la TVA etc.).
Il faut donc aider que ce soit l'automobile ou autre!
Par zefberry
Çà y est , la pêche aux aides diverses et variées est ouverte !
Par VW n1
Nationalisations en vue!
Contribuables français, à vos poches, pour sauver quoi ?????????
Moulache, un commentaire ?
Par Laurent 78000
Les usines sont fermées, les sous-traitants ont été plongés dans le vide
Les carnets de commandes sont laissés tel quel il faudrait continuer de produire pour eux alors qu'ils sont fermés et maintenant moi y en vouloir des sous ?!
S'il ne prennent pas les pièces il invoquerons la force majeur celle la même qu'il refuseront à leur fournisseurs
Par Rodger29
Tavares...le même donneur de leçons vis à vis de Tesla..et qui va pleurer chez le maire pour avoir des sous ! Minable
Par zefberry
En réponse à Rodger29
Tavares...le même donneur de leçons vis à vis de Tesla..et qui va pleurer chez le maire pour avoir des sous ! Minable
D'autant que le bougre montrait du doigt les investisseurs qui mettaient des billes chez Tesla !
En prétextant qu'ils prenaient des risques ! ahahah
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