Elon Musk de retour au bercail Tesla ?
Le patron de Tesla est à la croisée des chemins. D'ici la fin du mois, il devra choisir : soit il reste à la tête du département public qu'il dirige à Washington, soit il reprend les rênes de sa marque.

Quand les ventes des voitures électriques stagnent dans l'hexagone, les siennes s’effondrent. Au mois d’avril, en France, les immatriculations de Tesla ont baissé de 60% par rapport au même mois de l’année précédente. C’est la baisse la plus forte au niveau mondial, puisque, en moyenne, depuis quatre mois, elle n’atteint que 13%. Il n’empêche : qu’ils soient acheteurs de voitures, salariés ou investisseurs de la marque, tous les regards se tournent vers lui et s’interrogent : que va faire Elon Musk ?
Une situation liée à un flou pas très artistique d’un plan produit en panne, autant qu’aux frasques politiques du personnage. Alors les rumeurs, informations et démentis se succèdent et les spéculations vont bon train en ce qui concerne l’avenir. Selon le Wall Street Journal, il y aurait du recrutement dans l’air au sein du conseil d’administration de Tesla qui serait à la recherche d’un directeur général en remplacement du milliardaire.
L'urgence Tesla
Une information démentie dans la foulée sur X, comme il se doit, par la présidente du conseil d’administration de Tesla. Selon Robyn Denholm, « c’est absolument faux. Le directeur général de Tesla est Elon Musk et le conseil d’administration a toute confiance en sa capacité à poursuivre la mise en œuvre du passionnant plan de croissance». On ne sait pas si ce plan est passionnant, parce qu’ on en sait fort peu de choses.

Du côté de Washington, même atermoiement, signé Donald Trump cette fois. Le président américain a volé au secours de son protégé. Car ce dernier avait affirmé, le 22 avril dernier, lors de la présentation de ses résultats 2024 pas terribles, qu’il comptait quiter ses fonctions à la tête du Doge (Department of Government Efficiency), chargé de faire le ménage à la tronçonneuse dans l’administration américaine, pour retourner à ses affaires civiles.
Trump s’est exprimé le 30 avril au sujet de son poulain qu’il a couvert de compliments, l’invitant à rester à son poste aussi longtemps qu’il le souhaitait. Une invitation pourtant modérée dès la phrase suivante, expliquant, en le désignant, « qu’il souhaite retourner à ses voitures ».
Un couperet administratif
Il y a certes une urgence économique pour Musk qui doit redresser les comptes de Tesla, mais il est également soumis à une urgence administrative. Le milliardaire se retrouve face une obligation constitutionnelle. N’étant pas haut fonctionnaire ni ministre, il ne peut pas passer plus de 130 jours par an en tant que conseiller spécial à la tête du Doge, sauf autorisation spéciale du Sénat ou il n’a pas que des amis.
Les 130 jours du Doge et de son bouillant patron seront écoulés le 30 mai prochain. C’est donc ce mois-ci que Musk devrait prendre sa décision : affronter les sénateurs ou tenter de redresser Tesla, et ses finances personnelles. Nul doute qu’il choisisse la marque qu'il dirige, tout en gardant un pied et une oreille à Washington, histoire de ménager son autre activité, plus aérienne, puisque SpaceX est ultra dépendant de la Nasa, structure publique américaine.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération