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Fiat 124 Spider (2016-2019) : la dolce Vita façon soleil levant, dès 17 000 €

Dans Rétro / News rétro

Stéphane Schlesinger

Sorte de Mazda MX-5 ND dotée un look et d’un moteur italiens, cette décapotable se distingue par son aspect gentiment vintage. Plus performante que sa cousine japonaise, la Fiat propose un cocktail original et attractif, à une époque où les cabriolets se raréfient.

La Fiat 124 Spider de 2016 s’inspire de son ancêtre de 1966 esthétiquement, mais sa plateforme est celle de la Mazda MX-5 ND.
La Fiat 124 Spider de 2016 s’inspire de son ancêtre de 1966 esthétiquement, mais sa plateforme est celle de la Mazda MX-5 ND.

Les collectionnables, c’est quoi ?

Ce sont des autos revêtant un intérêt particulier, donc méritant d’être préservées. Pas forcément anciennes, elles existent pourtant en quantité définie, soit parce que le constructeur en a décidé ainsi, soit parce que leur production est arrêtée. Ensuite, elles profitent de particularités qui les rendent spécialement désirables : une motorisation, un châssis, un design, ou un concept. Enfin, elles sont susceptibles de voir leur cote augmenter. Un argument supplémentaire pour les collectionner avant tout le monde !

Pourquoi la Fiat 124 Spider est-elle collectionnable ?

L’automobile traverse une période de profondes mutations, qui l’oriente inexorablement vers l’électricité, dans le but d’abaisser les émissions de CO2. Par ailleurs, la clientèle ne veut pratiquement plus que des SUV ou assimilés. Conséquence, les petits cabriolets légers disparaissent les uns après les autres, y compris la Fiat 124 Spider, qui en est le dernier représentant italien (enfin, en partie). Les passionnés s’intéressent de plus en plus à ce type d’auto, sentant bien qu’il n’y en aura bientôt plus. Conséquence, leur valeur a tendance à remonter, d’autant que le peu de découvrables encore disponibles en neuf voit sa production ralentie à cause de la pénurie des semi-conducteurs. En clair, jamais les voitures collectionnables n’ont été aussi récentes que maintenant !

Un géant aux pieds d’argile. Jadis mastodonte de la production européenne, riche d’une gamme couvrant à peu près tous les segments de marché, au début des années 70, Fiat a, au fil des décennies, considérablement réduit sa voilure, au point de se trouver incapable de financer tout seul des modèles ludiques. Parmi ceux-ci, la 124 Spider, apparue en 1966, a connu un certain succès, principalement aux États-Unis. Sa ligne très élégante, ses moteurs double-arbre performants et ses liaisons au sol soignées en font une auto très prisée de collectionneurs. Voire une icône de la Dolce Vita.

La 124 Sport Spider originelle de 1966 et sa descendante de 2016 : l’air de famille est évident. Mais le charme de l’ancienne est unique.
La 124 Sport Spider originelle de 1966 et sa descendante de 2016 : l’air de famille est évident. Mais le charme de l’ancienne est unique.

Pour donner un coup de frais à son image empesée, le constructeur turinois a eu l’idée de ressortir un spider 124 dans les années 2010. Seulement, faute de fonds et d’une plate-forme adéquate, à roues arrière motrices, il a dû recourir à une astuce : s’allier à Mazda, et récupérer la base de la MX-5. Sauf que cette astuce, c’est à Alfa Romeo qu’elle revient, désireuse qu’était la marque milanaise d’offrir une descendance à son Duetto, alors concurrent de la 124 Spider.

Mais Sergio Marchionne, défunt grand patron du Groupe Fiat, a décidé de réattribuer cette idée au blason turinois, arguant du fait qu’une Alfa ne pouvait être fabriquée qu’en Italie Mais une Fiat ? Voici bien longtemps qu’elles sont produites dans de nombreux pays. L’argument vaut ce qu’il vaut, mais c’est la 124 Spider qui est ravivée. La carrosserie de la MX-5 ND est donc redessinée dans le style de la Fiat originelle, et le moteur japonais cède la place au 1,4 l Multiair latin, inauguré par… l’Alfa Romeo Mito.

La Fiat 124 Spider n’emprunte aucun panneau de carrosserie à la Mazda MX-5 ND dont elle dérive.
La Fiat 124 Spider n’emprunte aucun panneau de carrosserie à la Mazda MX-5 ND dont elle dérive.

Dérivant du moteur Fire, apparu en 1985, ce bloc se dote d’un turbo, d’une culasse à 16 soupapes ainsi que du fameux dispositif Multiair remplaçant l’arbre à cames d’admission par une commande de soupapes électro-hydraulique. Avantages : cela permet de faire varier le degré et le temps d’ouverture des soupapes sur une amplitude impossible avec un autre moteur.

Ainsi, malgré une faible cylindrée, la puissance atteint 140 ch et le couple 240 Nm à 2 250 tr/min seulement. La Mazda MX-5 1,5 l ne peut lutter contre ces chiffres, avec ses 131 ch pour 155 Nm. Le châssis de la Fiat se veut moins sportif que celui de la japonaise, adoptant des réglages de suspension plus souples, et l’équipement un peu plus fourni. Révélée au salon de Los Angeles fin 2015, la 124 Spider est bien accueillie, sans plus, et il en va de même lorsqu’elle est lancée en Europe, au salon de Genève 2016.

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Exit les feux circulaires de la MX-5, place à des éléments horizontaux sur la Fiat 124, qui tente, là encore, de rappeler son inspiratrice de 1966.
Exit les feux circulaires de la MX-5, place à des éléments horizontaux sur la Fiat 124, qui tente, là encore, de rappeler son inspiratrice de 1966.

En effet, les passionnés de la marque italienne regrettent son ADN mixte, et son tarif supérieur à celui de la nippone : 25 990 € (27 700 € actuels selon l’Insee). Il faut dire que la 124 est fabriquée au Japon, où elle reçoit son moteur italien, ce qui ne permet pas d’abaisser son prix de revient, au contraire ! L’équipement se montre intéressant : clim, jantes alliage de 16 pouces, sono et régulateur de vitesse sont de série. Pour 2 000 € supplémentaires, la Lusso ajoute le cuir, la clim auto et les jantes de 17.

Le tableau de bord de la Fiat 124 Spider demeure très proche de celui de la Mazda MX-5.
Le tableau de bord de la Fiat 124 Spider demeure très proche de celui de la Mazda MX-5.

En ajoutant encore 2 000 €, le GPS, la caméra de recul, les feux et essuie-glaces automatiques arrivent en série, dans la variante Lusso Plus. Quelques mois plus tard, la 124 se décline en Abarth. Seulement, elle se contente du même moteur, alors qu’on aurait pu espérer le montage du 1,7 l TBi de chez Alfa. Néanmoins, grâce à une nouvelle cartographie et un turbo différent, le 1,4 l grimpe à 170 ch, alors qu’un différentiel à glissement limité est installé. Elle est ensuite préparée en Italie, où elle reçoit des suspensions affermies, un échappement Monza et des freins Brembo. D’où un prix prohibitif de 40 000 € !

Allure très agressive pour l’Abarth 124 qui n’est, malheureusement, pas reflétée par un moteur à la puissance correcte, sans plus.
Allure très agressive pour l’Abarth 124 qui n’est, malheureusement, pas reflétée par un moteur à la puissance correcte, sans plus.

Par la suite, les 124 ne vont pour ainsi dire pas évoluer techniquement. On note simplement l’apparition sur la Fiat de séries limitées S-Design en 2017 (31 990 €) et America en 2018 (34 990 €, avec la boîte automatique). La gamme Abarth évolue également en 2018, se composant dès lors de la base (34 500 €, avec l’autobloquant), de la Turismo (37 500 €, freins Brembo, clim auto, sono Bose, échappement Monza) et de la GT (40 900 €, jantes allégées OZ, décoration spécifique). Par ailleurs, des séries limitées Abarth Scorpione en 2017 (équipement simplifié, 37 000 €) et Rallye Tribute (2019) enrichissent l’offre. Les 124 se retirent fin 2019. 24 000 unités ont été vendues en Europe, contre 56 000 MX-5 environ. Pas si mal donc.

L’Abarth 124 se distingue par ses jantes, ses boucliers et ses quatre sorties d’échappement, notamment.
L’Abarth 124 se distingue par ses jantes, ses boucliers et ses quatre sorties d’échappement, notamment.

Combien ça coûte ?

La Fiat 124 Spider a relativement peu décoté, et a tendance à reprendre de la valeur depuis quelques mois, ce qui en fait un bon investissement. Elle débute à 17 000 €, avec près de 100 000 km compteur. À 20 000 €, on se déniche une Lusso Plus de 50 000 km, et à 25 000 €, on accède un modèle de même finition mais totalisant moins de 10 000 km et datant de 2019. L’Abarth débute à 28 000 € pour 30 000 km : c’est nettement plus cher.

La capote de la Fiat 124 Spider se lève en tournemain, et ne nuit pas à l’élégance de la ligne.
La capote de la Fiat 124 Spider se lève en tournemain, et ne nuit pas à l’élégance de la ligne.

Quelle version choisir ?

La Lusso Plus, jolie et richement équipée, constitue un bon compromis, surtout qu’elle ne coûte pas tellement plus cher que la version de base en occasion.

De nombreuses séries limitées agrémentent la production de la 124, ici une Abarth Scorpione de 2018.
De nombreuses séries limitées agrémentent la production de la 124, ici une Abarth Scorpione de 2018.

Les versions collector

Là, ce sera plutôt l’Abarth, bien moins répandue que la 124 standard, à cause de son prix nettement plus élevé. Surtout en série limitée ! Mais les 124 America ou S-Design ne sont pas à négliger.

Rien à redouter du moteur Multiair, ici sur une Abarth de 2017, éprouvé et fiable.
Rien à redouter du moteur Multiair, ici sur une Abarth de 2017, éprouvé et fiable.

Que surveiller ?

La 124 Spider ne recevant que des éléments mécaniques éprouvés, elle ne rencontre pour l’instant pas de souci récurrent. Elle peut pâtir de bugs électroniques, un rappel ayant été effectué pour reprogrammer la boîte automatique. La peinture est un peu fine, et quelques accessoires peuvent sembler mal fixés, mais c’est vraiment tout. En somme, il s’agit d’une auto fiable à acheter en confiance, ce qui n’empêche absolument pas de s’assurer qu’elle ait été bien entretenue.

Au volant

Sur route, l’Abarth 124 se montre plus tolérante que radicale, ce qui ne nuit pas à son efficacité, au contraire !
Sur route, l’Abarth 124 se montre plus tolérante que radicale, ce qui ne nuit pas à son efficacité, au contraire !

J’ai pris le volant de la plus désirable : l’Abarth 124. Une auto fine et basse, mais dans laquelle on est bien installé, malgré un volant qui ne se règle pas en profondeur. On retrouve le tableau de la MX-5 mais relooké. L’instrumentation est spécifique, et des parements en Alcantara rendent l’ambiance plus chic. Mais il n’y a toujours pas de boîte à gants, remplacée par un rangement fermé situé entre les sièges. À la mise en route, le moteur sonne gentiment, et dès le passage de la 1re, on apprécie l’excellence de la commande de boîte. Cela dit, la surprise ne vient pas de là. Ni du Multiair.

L’habitacle de l’Abarth 124 de cet essai. Notez le rétroviseur intérieur, trahissant la fabrication japonaise de la voiture.
L’habitacle de l’Abarth 124 de cet essai. Notez le rétroviseur intérieur, trahissant la fabrication japonaise de la voiture.

Celui-ci fonctionne comme on l’attend : ultra-souple, il se montre très punchy à mi-régime (bien plus que n’importe quel bloc de la MX-5) mais flirter avec la zone rouge n’est pas son truc, même s’il chante bien, tandis que l’échappement crépite au lever de pied, surtout en mode Sport. Non, la surprise vient de la suspension, procurant un confort inattendu malgré son affermissement. Loin d’être un bout de bois, la 124 Abarth absorbe joliment les aspérités, ce qui la rend très efficace sur mauvaise route, où rien ne la déstabilise.

Le différentiel à glissement limité renforce ses compétences, d’autant que par ailleurs, les trains roulants s’avèrent rigoureux et précis, ce dernier qualificatif étant valable aussi pour la direction, consistante. En somme, la 124 Abarth est une auto très homogène et presque pratique (on remonte la capote en un geste), qui sait avaler moins de 8 l/100 km en usage tranquille. Même si là n’est pas sa destination première…

L’alternative youngtimer

Fiat 124 Sport Spider (1966-1985)

Ligne très séduisante pour la Fiat 124 Sport Spider lancée en 1966. Sa suspension bien conçue et son moteur ultramoderne pour l’époque en font une proposition très crédible.
Ligne très séduisante pour la Fiat 124 Sport Spider lancée en 1966. Sa suspension bien conçue et son moteur ultramoderne pour l’époque en font une proposition très crédible.

Longue carrière pour l’inspiratrice du roadster italo-japonais. Dérivant de la berline 124 (qui donnera la Lada 2101), elle se drape d’une carrosserie séduisante due à Tom Tjaarda, œuvrant alors chez Pininfarina. Sous le capot, la 124 Sport Spider inaugure un très moderne bloc à double arbre à cames en tête entraîné par courroie, un 1,4 l de 90 ch. Performante, sûre grâce à son essieu arrière bien guidé (même s’il est rigide) et confortable, cette propulsion connaît un vif succès.

Fin 1969, à la première série AS succède la BS, adoptant un capot à double bossage quand elle s’équipe du nouveau 1 608 cm3 de 110 ch. Une troisième série CS sort en 1972, qui apporte des blocs modifiés apparus sur la berline 132 : le 1 608 est remplacé par un 1 592 de même puissance, et un 1 756 cm3 de 118 ch vient chapeauter la gamme. Capable de 180 km/h, la 124 Sport Spider quitte pourtant l’Europe en 1975, pour se dédier aux USA, où la dépollution fera chuter sa puissance à des valeurs ridicules.

D’où la décision de l’importateur de greffer un turbo sur le 2,0 l introduit en 1979 (120 ch). En 1981, Pininfarina récupère la commercialisation du spider, qui revient en Europe en 1982 sous l’appellation Spidereuropa. Nouveau tableau de bord, équipement enrichi, parechocs américains qui ne nuisent pas à la ligne, moteur 2,0 l injection de 105 ch : cette évolution DS ne manque pas d’arguments. Une version Volumex à compresseur (135 ch) complétera même la gamme : rarement voiture a-t-elle eu autant d’alimentations différentes ! La 124 disparaît en 1985, produite à près de 200 000 unités. À partir de 18 000 €.

Fiat 124 Spider (2016), la fiche technique

La Fiat 124 Spider de 2016 est un peu plus longue que la Mazda MX-5 (4,05 m contre 3,92 m), et son coffre plus spacieux de 10 l (140 l au total).
La Fiat 124 Spider de 2016 est un peu plus longue que la Mazda MX-5 (4,05 m contre 3,92 m), et son coffre plus spacieux de 10 l (140 l au total).
  • Moteur : 4 cylindres en ligne, 1 368 cm3
  • Alimentation : injection électronique, turbo, Multiair
  • Suspension : doubles triangles, ressorts hélicoïdaux, amortisseurs, barre antiroulis (AV) ; essieu multibras ressorts hélicoïdaux, amortisseurs, barre antiroulis (AR)
  • Transmission : boîte 6 manuelle ou automatique, propulsion
  • Puissance : 140 ch à 5 000 tr/min
  • Couple : 240 Nm à 2 250 tr/min
  • Poids : 1 050 kg
  • Vitesse maxi : 217 km/h (donnée constructeur)
  • 0 à 100 km/h : 7,5 s (donnée constructeur)
La rare série limitée Abarth 124 Rally Tribute de 2019, produite à 124 unités, est peut-être la plus collectionnable de toutes.
La rare série limitée Abarth 124 Rally Tribute de 2019, produite à 124 unités, est peut-être la plus collectionnable de toutes.

> Pour trouver des 124 d'occasion, rendez-vous sur le site de La Centrale : Abarth, Fiat

Une boîte automatique à 6 rapports est disponible, tant sur la Fiat 124 que sur l’Abarth 124.
Une boîte automatique à 6 rapports est disponible, tant sur la Fiat 124 que sur l’Abarth 124.

En savoir plus sur : Fiat 124 (2e Generation) Spider

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