Votre navigateur ne supporte pas le code JavaScript.
Logo Caradisiac    
Publi info

Fiat Punto HGT vs VW Polo GTI : duel de petites sportives oubliées, dès 1 500 €

Dans Rétro / News rétro

Stéphane Schlesinger

À la fin des années 90, certaines petites sportives ont commencé à favoriser la polyvalence et l’équipement, au détriment de la radicalité. Les Fiat Punto HGT et VW Polo GTI incarnent bien cette tendance, mais elles demeurent très agréables à utiliser et ne coûtent vraiment pas cher.

Fiat Punto HGT vs VW Polo GTI : duel de petites sportives oubliées, dès 1 500 €

Les forces en présence

Fiat Punto II HGT (1999 – 2005), coach 3 portes, 1,7 l atmo, 130 ch, 1 060 kg, à partir de 1 500 €.
Fiat Punto II HGT (1999 – 2005), coach 3 portes, 1,7 l atmo, 130 ch, 1 060 kg, à partir de 1 500 €.
VW Polo 6N2 GTI (1999 – 2001), coach 3 portes, 1,6 l atmo, 125 ch, 1 010 kg, à partir de 3 000 €.
VW Polo 6N2 GTI (1999 – 2001), coach 3 portes, 1,6 l atmo, 125 ch, 1 010 kg, à partir de 3 000 €.

Présentation : deux bombinettes aux prétentions de grandes routières

Inventeur la citadine polyvalente moderne, avec la 127 en 1971, Fiat a systématiquement tenté de redéfinir cette catégorie à chaque fois qu’il a remplacé ce modèle emblématique. Jusqu’à la Punto II, lancée en 1999. Autant la Uno (1983) et la Punto I (1993) ont établi de nouvelles normes en termes d’habitabilité, d’équipement voire de sécurité (pour la seconde, en version HSD), autant la Punto II se replace simplement dans la bonne moyenne, et c’est là une erreur grave de Fiat.

En 2003, la Punto II est restylée… dans le style de la Polo 6N2, disparue fin 2001. Superbe clairvoyance de la part de Fiat !
En 2003, la Punto II est restylée… dans le style de la Polo 6N2, disparue fin 2001. Superbe clairvoyance de la part de Fiat !

Établie sur la base de sa devancière, la Punto II progresse par sa finition, son équipement, son insonorisation voire sa résistance aux chocs. L’EuroNcap la place même en tête des citadines. Au sommet de la gamme trône la HGT, animée par le 1,7 l de 130 ch atmo inauguré par la Barchetta. Fini le bouillant 1,4 l turbo de sa devancière GT, place à une mécanique plus civilisée mais tout de même performante. Le poids restant raisonnable, la bombinette passe de 0 à 100 km/h en 8,6 s et pointe à 205 km/h. Surtout, l’équipement de série est très complet : clim, GPS (une première à ce niveau de gamme), ABS, antipatinage, jantes alu, vitres et rétros électriques, double airbag, sono avec caisson de basses, chargeur 6 CD… La conséquence est un prix plutôt élevé : 107 500 F, soit 21 900 € actuels. Les Peugeot 206 S16 et Seat Ibiza 1.8 turbo 150 ch sont moins chères ! Résultat : des ventes plutôt modestes. En 2003, la Punto II est restylée dans le style de la Polo 6N2. Elle perd donc en caractère, et abandonne le combiné GPS/sono au profit d’une clim auto et d’un ESP, alors que la mécanique ne change pas. Dommage. Elle est retirée du catalogue en 2005.

Restylée en 1999, la Polo 6N devient 6N2 et pérennise sa version GTI, désormais forte de 125 ch.
Restylée en 1999, la Polo 6N devient 6N2 et pérennise sa version GTI, désormais forte de 125 ch.

Présentée en 1994, la 6N incarne la Polo de 3è génération. Pour la première fois, elle se dote de 5 portes. Surtout, elle progresse énormément par son confort, ses qualités routières, sa finition, son équipement… Un grand bond en avant qui ne se solde pourtant pas par des tarifs repoussants. Pas de version sportive au lancement : celle-ci, nommée GTI, pour la première fois sur une Polo, apparaît sous la forme d’une série limitée en 1998, non vendue en France. Sous le capot, elle adopte un 1,6 l 16 soupapes atmo de 120 ch. Quelques milliers d’exemplaires sont fabriqués, juste avant le restylage, assez tardif, de la petite allemande.

En 1999, celle-ci adopte une face avant nettement plus expressive et change totalement son tableau de bord, celui étant désormais dessiné dans le style de celui de la petite Lupo. La GTI est pérennisée et passe à 125 ch, alors que le poids atteint 1 010 kg. Résultat, des performances dans la norme (205 km/h, 0 à 100 km/h en 8,7 s), sans plus. Tout comme la Fiat, la VW soigne son équipement : clim de série, tout comme le blocage électronique de différentiel XDS ou encore l’ESP, une rareté dans la catégorie ! Mieux, en option, elle propose le GPS, le cuir, ou encore les projecteurs au xénon, ces deux derniers éléments n’étant pas disponibles sur l’italienne. Évidemment, cela joue sur le prix : 109 900 F, soit 22 400 € actuels. Elle est plus chère que ses concurrentes mais, forte de son image, la GTI se vend correctement, puis se retire fin 2001, une nouvelle génération de Polo étant présentée, plus grande et moins mignonne.

Fiabilité/entretien : la Deutsche Qualität, ce mythe…

Attention au déphaseur d’arbre à cames : s’il devient bruyant, il faut le changer. Pour le reste, le bloc de la Punto HGT est très endurant.
Attention au déphaseur d’arbre à cames : s’il devient bruyant, il faut le changer. Pour le reste, le bloc de la Punto HGT est très endurant.

Nous avons ici affaire à deux autos fiables du point de vue du moteur. En début de carrière, la Fiat a souffert d’un déphaseur d’arbre à cames émettant un bruit de diesel au démarrage, vers 80 000 km. Il est recommandé de le changer car il finit par vibrer et faire, à la longue, sauter la courroie de distribution… En renouvelant ces deux éléments en même temps, tout va bien, le bloc passe les 200 000 km sans encombre.

Abonnez-vous à la newsletter de Caradisiac

Recevez toute l’actualité automobile

L’adresse email, renseignée dans ce formulaire, est traitée par GROUPE LA CENTRALE en qualité de responsable de traitement.

Cette donnée est utilisée pour vous adresser des informations sur nos offres, actualités et évènements (newsletters, alertes, invitations et autres publications).

Si vous l’avez accepté, cette donnée sera transmise à nos partenaires, en tant que responsables de traitement, pour vous permettre de recevoir leur communication par voie électronique.

Vous disposez d’un droit d’accès, de rectification, d’effacement de ces données, d’un droit de limitation du traitement, d’un droit d’opposition, du droit à la portabilité de vos données et du droit d’introduire une réclamation auprès d’une autorité de contrôle (en France, la CNIL). Vous pouvez également retirer à tout moment votre consentement au traitement de vos données. Pour en savoir plus sur le traitement de vos données : www.caradisiac.com/general/confidentialite/

L’assistance électrique de direction de la Punto constitue aussi un point faible. Un capteur défaillant la met parfois en panne : problème, il ne se détaille pas et impose de changer toute la colonne… Pour le reste, l’italienne ne pose pas de problème récurrent, même si des pétouilles électroniques se manifestent, tandis que certains accessoires électriques ne vieillissent pas forcément bien, comme le moteur d’essuie-glace. La finition ne se dégrade pas trop avec le temps, un bon point, mais dans les zones où l’on sale beaucoup les routes l’hiver, la rouille peut attaquer les planchers.

Si le bloc 1,6 l de la Polo GTI ne pose pas de souci particulier, la boîte de vitesses se révèle fragile.
Si le bloc 1,6 l de la Polo GTI ne pose pas de souci particulier, la boîte de vitesses se révèle fragile.

Le moteur de la VW ne souffre pas de tare particulière, si l’on en change la courroie de distribution régulièrement. En revanche, la boîte de vitesses, comme sur les autres Polo de cette génération (voire certaines Golf), constitue un point faible notoire, beaucoup ayant cassé avant les 100 000 km. Bien embêtant ! L’électronique cause aussi des tracas (capteurs d’ESP, pépins d’injection, dysfonctionnement des cadrans, voire du GPS), tout comme les moteurs de vitres électriques. La corrosion peut aussi attaquer ces Polo, au niveau des passages de roue arrière et des bas de caisse, là aussi dans les régions à l’hiver rigoureux, même si la plupart des cas ont été pris en charge par la garantie constructeur de 12 ans. Mais la voiture totalise aujourd’hui 20 ans…

Avantage : Fiat. Contrairement à la Polo, la Punto ne souffre pas de problème mécanique important, donc mérite l’avantage malgré ses soucis de direction.

Vie à bord : de bons arguments des deux côtés

Si le plastique du tableau de bord de la Punto HGT n’est guère engageant, l’assemblage est bon et l’équipement pléthorique. Il y a 3 aérateurs centraux, la ventilation étant soignée.
Si le plastique du tableau de bord de la Punto HGT n’est guère engageant, l’assemblage est bon et l’équipement pléthorique. Il y a 3 aérateurs centraux, la ventilation étant soignée.

Ce qui surprend de prime abord dans la Punto, c’est l’espace disponible. Le coffre se révèle également logeable. La finition fait appel à des plastiques basiques mais vieillissant bien, les panneaux de porte étant très bien traités avec leur tissu rembourré. L’assemblage semble précis mais, bizarrement, sur ce point, les versions restylées se relâchent ! Autre bon point, les rangements nombreux : dessus de la planche de bord, filets dans les portières également pourvues de grands bacs… L’équipement, on l’a vu dans la présentation, est très complet. En somme, l’habitacle de la Punto HGT est agréable à vivre.

Des plastiques de meilleure qualité que ceux de la Punto dans la Polo GTI de 1999. Et un assemblage absolument impeccable. Les compteurs cerclés sont agréables à regarder.
Des plastiques de meilleure qualité que ceux de la Punto dans la Polo GTI de 1999. Et un assemblage absolument impeccable. Les compteurs cerclés sont agréables à regarder.

Pour sa part, la Polo surclasse nettement la Punto par la qualité de ses matériaux, voire, dans une moindre mesure, son assemblage. La présentation s’avère très soignée, et même chic. En revanche, l’habitabilité semble en léger retrait face à celle de la Fiat, tout comme le coffre, par ailleurs de forme peu pratique. L’équipement de série n’est pas aussi riche que celui de l’italienne, et les rangements moins nombreux, mais les options permettent d’obtenir des raffinements souvent inédits à ce niveau de gamme. On a l’impression, dans cet habitacle au design très léché, de se trouver dans une voiture de catégorie supérieure.

Avantage : aucun. Les deux autos ont leurs points forts, habitabilité et équipement pour la Fiat, finition et présentation chic pour la VW.

Sur la route : pas de vraies sportives, mais…

Comportement sain et homogène pour la Punto HGT, mais pas vraiment sportif. Heureusement, le moteur est performant à tous les régimes.
Comportement sain et homogène pour la Punto HGT, mais pas vraiment sportif. Heureusement, le moteur est performant à tous les régimes.

À bord de la Punto, on apprécie la bonne position de conduite ainsi que l’ergonomie bien pensée. Toutes les commandes sont dans le champ de vision direct et correctement dimensionnées… à l’exception du bouton de réglage des rétroviseurs, sous le frein à main. On est bien installé dans le siège aux épais renforts, et d’emblée, on est surpris par la légèreté de la direction. Elle dispose d’une surassistance City en ville, que l’on peut désactiver.

Sur route, elle conserve une bonne consistance et informe adéquatement le conducteur, tout en se montrant précise. La suspension, plutôt ferme, préserve pourtant un confort acceptable, et comme la Punto s’avère silencieuse, y compris à haute vitesse sur autoroute, elle se pose en bonne compagne de voyage. Et le sport ? Le moteur très souple, monte en régime avec vivacité, connaissant un léger regain de forme vers 4 000 tr/min, et ne s’arrête qu’à 7 000 tr/mn. Il procure d’excellentes performances, la 4e étant vraiment redoutable. Pétillant et sonnant bien, il procure un bel agrément. Malheureusement, quoique bien étagée, la boîte n’est que moyennement agréable à utiliser.

Si la Punto possède une tenue de cap imperturbable, un comportement très sûr et un bon contrôle des mouvements de caisse, elle sous-vire un peu précocement quand on attaque dans les virages serrés. En levant le pied d’un coup, alors c’est la poupe qui peut déboîter gentiment : amusant mais pas très efficace. On est loin de la précision de scalpel d’une Saxo VTS, mais la Fiat se veut plus mini-GT et dans ce cadre, elle se révèle très homogène même si ses freins, certes puissants, manquent d’endurance.

Confortable, la Polo GTI est encore moins sportive que la Punto HGT, et souffre d’un moteur creux. Mais l’ESP est de série.
Confortable, la Polo GTI est encore moins sportive que la Punto HGT, et souffre d’un moteur creux. Mais l’ESP est de série.

Dans la Polo, on apprécie certes la belle présentation mais aussi et surtout par sa position de conduite. On est très bien installé, le siège étant par ailleurs de qualité. Le tableau de bord flatte particulièrement la rétine, mais, placées au bas de la console, les commandes de clim ne sont pas pratiques. En ville, le moteur se révèle doux et souple, seulement, avant 4 500 tr/min, il n’a rien dans le sac.

Ensuite, il se réveille et dévoile un bien joli punch, jusqu’à 7 000 tr/mn, dans une sonorité fort plaisante. Tout de même ! La boîte pas trop longue l’aide dans ses évolutions, surtout que la commande est plutôt agréable, mais il faut sans cesse y recourir pour avancer décemment. La partie cycle ? La direction, souple, manque un peu de ressenti et agit sur un train relativement précis : la Polo se laisse emmener rapidement, mais pas trop.

En effet, son amortissement trop souple, s’il profite au confort, handicape l’efficacité dynamique de la VW, peu agile et souffrant de mouvements de caisse excessifs. Elle est très saine et sûre, mais, trop sous-vireuse, elle manque aussi de motricité, et donc n’agit pas comme une vraie sportive. Comme la Fiat, elle ne peut lutter avec les références des petites sportives, et préfère l’autoroute aux virolos, mais reste moins homogène.

Avantage : Fiat. À la fois plus performante en reprises et rigoureuse, la Punto HGT prend un léger avantage sur la Polo GTI qui freine un peu mieux.

Budget : l'italienne moins chère

En accessoire, un kit carrosserie Abarth était disponible sur la Punto HGT. Malheureusement, rien n’était prévu pour booster le moteur.
En accessoire, un kit carrosserie Abarth était disponible sur la Punto HGT. Malheureusement, rien n’était prévu pour booster le moteur.

Totalement tombée dans l’oubli, la Punto HGT se déniche pour une bouchée de pain. À 1 500 €, on accède à une auto très correcte, même si elle dépasse les 150 000 km. Les plus chères atteignent à peine les 3 000 €, avec 100 000 km compteur. On en a plus que pour son argent ! Reste la consommation moyenne, un peu élevée à 8,5 l/100 km.

Belles jantes de 15 pouces, peinture intégrale : la Polo GTI soigne les apparences, jouant la carte de la sportivité chic.
Belles jantes de 15 pouces, peinture intégrale : la Polo GTI soigne les apparences, jouant la carte de la sportivité chic.

La Polo GTI profite de l’aura de ses blasons pour conserver une valeur plus élevée. On ne trouve rien de convenable à moins de 3 000 €, et encore, là, le kilométrage dépasse le chiffre de 200 000. Un bon exemplaire de moins de 150 000 km réclame 4 500 €, et les très belles sont déjà à plus de 6 000 €, surtout s’il y a des options comme le cuir. La Polo consomme moins que la Punto : 7,5 l/100 km en moyenne.

Avantage : Punto. Nettement moins chère, la Punto prend le dessus, malgré sa consommation plus élevée d’1 l/100 km.

Verdict : Une Fiat plus homogène et abordable

La Punto HGT est discrète : seuls les rétroviseurs peints la distinguent de la Sporting. Dommage qu’elle n’ait pas la boîte 6 de cette dernière.
La Punto HGT est discrète : seuls les rétroviseurs peints la distinguent de la Sporting. Dommage qu’elle n’ait pas la boîte 6 de cette dernière.

Fiat n’ayant plus de Punto dans sa gamme, ce nom est oublié et la cote des modèles d’occasion s’en ressent. Ainsi, la Punto II HGT demeure très peu chère, malgré son excellent moteur, celui de la Barchetta. Performante, elle manque pourtant d’efficacité sportive, mais demeure sûre, et très à l’aise sur long parcours, par son confort convenable et son équipement très complet. Une intéressante GT de poche, vive et sympa.

Aura tout autre pour la VW Polo III GTI, mais des prestations en deçà de celles de la Fiat. Tant côté chrono que prestations dynamiques. Dommage, car son moteur ne manque pas de tempérament à haut régime. Elle reprend des couleurs en matière de finition, offre un bon confort et peut se doter d’équipements rarissimes à son niveau de gamme. Seulement, la boîte de vitesses fragile constitue un gros point faible, alors que le prix apparaît nettement plus élevé que celui de sa rivale.

Très jolie bouille pour la Polo, qui compte de nombreux amateurs. Très bien fabriquée, elle souffre pourtant d’une fiabilité perfectible.
Très jolie bouille pour la Polo, qui compte de nombreux amateurs. Très bien fabriquée, elle souffre pourtant d’une fiabilité perfectible.

Au final

Thème Avantage
Fiabilité/entretien Fiat
Vie à bord Égalité
Sur la route Fiat
Budget Fiat
Verdict Fiat

> Pour trouver des annonces, rendez-vous sur le site de La Centrale : Fiat Punto, Volkswagen Polo.

 

En savoir plus sur : Volkswagen Polo 3 Gti

Volkswagen Polo 3 Gti

SPONSORISE

Actualité Volkswagen

Toute l'actualité

Commentaires ()

Déposer un commentaire