Jean Tinguely, l'art et la machine
Une exposition au Grand Palais permet de (re-)découvrir l'artiste suisse, dont le travail a souvent croisé l’automobile.

La Lotus 24 et les cinq veuves (1972)
Le Grand Palais, à Paris, a retrouvé tout son lustre pour inviter le visiteur à s’immerger dans le monde extraordinaire du couple fantasque composé de Jean Tinguely et Niki de Saint-Phalle, ac-compagné de leur ami fidèle, Pontus Hulter, qui fut le premier di-recteur du musée Georges Pompidou. Les trois personnalités se retrouvent du 20 juin 2025 au 4 janvier 2026 sous la verrière superbement restaurée.
Comme de coutume, nous retenons en priorité les passerelles évidentes qui ont relié l’œuvre de Tinguely (1925-1991) et l’univers de l’automobile.

Jean Tinguely - initiateur du cinétisme - a construit d’innombrables machines-automates, vibrantes, ludiques et fragiles qui explorent avec humour et fracas les secrets de la mécanique, de ses mouvements, de sa musique et de sa poésie. Jean Tinguely nourrissait une véritable passion pour le sport automobile. Il avait noué des liens d’amitié avec de nombreux pi-lotes, tels que Niki Lauda, Joakim Bonnier et surtout son compa-triote Joseph Siffert.
Jean Tinguely n’a pas manqué de rendre hommage à ses amis pilotes disparus en course.
Pendant de nombreuses années, une Lotus 25 figura dans la chambre à coucher de l’artiste pour exprimer la douleur du deuil pour son ami Jo Siffert, mort en course sur le circuit de Brands Hatch le 24 octobre 1971.
En 1972, cette installation est devenue une œuvre magistrale, pathétique. Auprès de la monoplace anglaise sont dressées les « cinq veuves » couvertes d’un drap noir…
En 1980, Tinguely a signé le « Mémorial pour Joakim B. », un fragment de châssis Lola T180, modèle dans lequel le pilote sué-dois a trouvé la mort au Mans en 1972. Toutes les œuvres de Tinguely ne font pas sourire.


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