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Le mercato automobile devient plus intéressant que celui du foot

Le marché des transferts est très animé dans le milieu de l'automobile. Renault enchaîne les gros coups, tandis qu'un Français va prendre les commandes de Jaguar-Land Rover.

De haut en bas, de gauche à droite : Gilles Vidal, Luca de Meo, Tobias Moers, Thierry Bolloré.
De haut en bas, de gauche à droite : Gilles Vidal, Luca de Meo, Tobias Moers, Thierry Bolloré.

J'ai le souvenir d'un job estival où mes collègues d'un été, pour la plupart passionnés de foot, étaient en boucle sur le mercato. Faute de match à commenter, ils passaient inlassablement en revue les effectifs et les rumeurs. J'ai le sentiment que leurs conversations seraient moins endiablées cette année, le marché des transferts dans le monde du ballon rond étant calmé par le contexte Covid-19. Il y a bien du mouvement, mais peu de recrutements retentissants. En revanche, je pourrais leur parler du monde de l'automobile, où ça s'agite ces temps, avec de grands noms qui changent d'équipe.

Vu qu'il n'y a pas de règles calendaires comme au foot, c'est plutôt le fruit du hasard des dates, même si le contexte de crise favorise les changements liés à la relance de marques en mauvaise passe. C'est d'ailleurs clairement Renault qui secoue le marché des transferts. En grande difficulté depuis la chute de Ghosn (il vient d'annoncer des pertes records après le premier semestre 2020), le Losange est allé chercher chez Seat son nouveau directeur général. Luca de Meo est officiellement entré en fonction le 1er juillet. Preuve que Renault voulait un nouveau départ, le patron est maintenant italien ! Un gros coup pour le français, qui a su attirer un talent reconnu, à l'origine de la renaissance de la Fiat 500 et de la refonte express de Seat.

Luca de Meo a discrètement glissé dans ses valises Alejandro Mesonero-Romanos, qui était le patron du design de Seat, et qui a donc rejoint le Losange. L'officialisation de ce transfert lundi dernier a toutefois vite été éclipsée par une autre, bien plus inattendue et commentée, celle de Gilles Vidal. Une grosse prise de guerre, car l'homme a été à la tête du style de Peugeot pendant 10 ans et le Lion lui doit beaucoup dans sa belle santé actuelle. Joli coup pour le Losange, qui se compose une dream team 5 étoiles pour son design, le boss restant Laurens van den Acker.

Le départ de Gilles Vidal de PSA est d'ailleurs des plus intrigants, Peugeot tardant même à lui rendre hommage. Passer chez le meilleur ennemi ne plaît pas forcément ! Et pour Renault, c'est le deuxième talent made in PSA qui est débauché cette année. En janvier, le Losange officialisait l'arrivée de Gilles Le Borgne en tant que directeur de l'ingénierie. L'homme va jouer un énorme rôle pour l'avenir du Losange en améliorant notamment la rentabilité des voitures.

C'est de bonne guerre, car depuis que Carlos Tavares, ex numéro 2 de Renault, est à la tête de PSA, il a multiplié les recrutements au sein de l'Alliance, mettant fin à un certain « pacte de non-agression » qui existait jusqu'alors entre les deux fleurons nationaux. Le dernier en date est récent : Vincent Cobée, nouveau patron de Citroën depuis janvier, après avoir œuvré chez Nissan et Mitsubishi. Début 2019, PSA piquait à Renault son directeur commercial, Thierry Koskas.

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La multiplication des changements chez Renault symbolise l'urgence de la relance mais aussi la volonté de tourner la page Ghosn. Celui qui en a fait les frais, c'est Thierry Bolloré. Conforté au poste de directeur général début 2019, il a été évincé neuf mois plus tard. Il a clairement fait office de fusible dans la volonté du président Jean-Dominique Senard d'assainir les relations avec Nissan pour relancer l'Alliance. Le conseil d'administration avait rapidement levé sa clause de non-concurrence, lui permettant de retrouver rapidement un nouveau poste. Cela aura pris un peu de temps, mais l'homme va prendre les commandes de Jaguar-Land Rover, rien que ça ! Après un Italien à la tête de Renault, voici un Français qui gère des joyaux de la couronne ! Ce n'est pas le seul étranger qui débarque à la tête d'un constructeur britannique : depuis ce 3 août, Aston Martin est piloté par Tobias Moers, un allemand qui était jusqu'alors le patron d'AMG. Il remplace Andy Palmer, écarté suite aux mauvais résultats financiers d'Aston. Point commun donc à Renault, Aston Martin ou Jaguar-Land Rover : on est allé chercher ailleurs un œil neuf pour relancer la machine.

Une méthode que le groupe Volkswagen emploie aussi. Si la mobilité interne est souvent privilégiée, ce qui évite d'ailleurs d'attirer trop l'attention sur les affaires de famille (le nouveau patron de Skoda nommé ce 3 août gérait Volkswagen Afrique du Sud), l'allemand fait aussi son marché à l'extérieur. Après les gros ratés de la mise au point des ID.3 et Golf 8, le directeur de la branche logicielle de Volkswagen a été débarqué le mois dernier. Et pour le remplacer, VW est allé piocher chez BMW, avec Dirk Hilgenberg, qui était alors directeur de la production du bavarois. Et la firme à l'hélice s'était déjà fait piquer un talent par VW, Markus Duesmann. Ce dernier est passé chez l'ennemi en devenant patron d'Audi en avril. Deux gros coups de VW contre BMW donc. Mais j'imagine déjà que mes anciens collègues footeux m'auraient surtout souligné que fin juin, sur le terrain, le Bayern a écrasé Wolfsburg 4-0.

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