Le prochain Renault Scenic sera fabriqué en Espagne
À l'occasion du lancement d'une nouvelle plateforme du segment C qui doit accueillir le futur Scenic, mais aussi deux SUV en 2028, l'auto va quitter les chaînes de Douai ou elle est assemblée aujourd'hui pour rejoindre celles de Palencia en Espagne.

On pouvait s’imaginer que le cycle des délocalisations était achevé chez Renault. On avait tort. C’est ainsi que, selon le média automobile espagnol, La Tribuna de Automocion, le losange envisagerait de produire ses prochaines électriques du segment C de l’autre côté des Pyrénées.
C’est précisément dans son usine de Palencia, spécialisée dans ce même segment, puisque l'Espace, l’Austral et le Rafale y sont déjà assemblés, que le remplaçant du Scenic actuel pourrait trouver sa place dès 2028. Un déménagement qui va coïncider avec l'apparition d'une nouvelle plateforme de laquelle deux autres SUV devraient être tirés.
Un changement de politique ?
Une délocalisation qui semble contradictoire avec la volonté de Luca de Meo qui affichait sa différence avec Carlos Ghosn dans ce domaine. Car c’est le sulfureux patron qui l’a précédé qui a envoyé la Clio se faire fabriquer en Turquie, de même que le Captur est assemblé en Espagne.
Arrivé aux manettes, de Meo a tenu à jouer la carte France et a mis en chantier Electricity, reconvertissant la vénérable usine de Douai en un pôle de fabrication de voitures électriques. De la Mégane électrique au Scenic en passant par la R5, l'Alpine 290 et la R4 : elles sont toutes assemblées dans le Nord, mais avec trois ans de sursis seulement en ce qui concerne le Scenic qui devrait donc déménager en Espagne à l’occasion de son renouvellement.
On peut certes se dire que Douai est embouteillé par le nombre de modèles qui y sont fabriqués, d’autant que le Mitsubishi Eclipse, sur la base du Scenic, et la Nissan Micra, sur celle de la R5 vont se rajouter aux cinq autos déjà assemblées à Electricity. Pourtant, le site, capable d’assembler 500 000 autos chaque année est loin d’être à saturation.
Énergie et main d'œuvre moins chère
Qu’est ce qui peut donc justifier la délocalisation du futur Scenic et de ses dérivés ? Pour Renault, l’explication est très rationnelle : la montée en puissance programmée de l’électrique oblige toutes les unités de production européennes à basculer à un moment donné. Soit. Reste que le coût de l’énergie, plus bas en Espagne qu’en France et les salaires un peu moins élevés que chez nous ont dû peser tout autant dans la balance.
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