PLF 2026 : les taxes sur les véhicules d’entreprises vont augmenter en 2028
Le projet de loi de finances pour 2026 annonce de nouvelles hausses des taxes sur les voitures des entreprises. Ces mesures visent à encourager l’usage de véhicules moins polluants.

Le projet de loi de finances pour 2026 en remet une petite couche, en fixant un cap jusqu’en 2028 pour la taxe annuelle sur les émissions de dioxyde de carbone des véhicules de tourisme et celle sur les émissions de polluants atmosphériques de ces mêmes véhicules.
Les deux composantes de l’ex TVS (Taxe sur les voitures de sociétés, à savoir la taxe sur les émissions de CO₂ et celle concernant les émissions de polluants atmosphériques, sont largement mises à contribution. Dans le sens d’un verdissement des flottes.
La taxe CO2 devient plus sévère
La taxe annuelle sur les émissions de dioxyde de carbone (CO₂), due par les entreprises pour leurs véhicules de tourisme affectés à des fins économiques, en fonction du taux d’émission de CO₂, suivra également une ligne croissante.
Cette taxe, déjà augmentée pour 2026 et 2027, sera renforcée en 2028. Pour les voitures les moins polluantes, qui émettent moins de 40 g/km, le tarif sera de 1,20 € par gramme. Mais les véhicules plus polluants verront leur taxe grimper rapidement jusqu’à 78 € au-delà de 161 g/km de CO₂. Soit une augmentation de 20 % du montant par rapport à 2027.

Un barème rehaussé sur les émissions de polluants atmosphériques
La Taxe annuelle sur les émissions de polluants atmosphériques, remplace depuis 2024 la taxe annuelle sur l’ancienneté des véhicules, et vise les émissions polluantes autres que le CO₂ (catégories « Crit’Air », etc.).
Trois groupes sont concernés : les véhicules propres (électriques, hydrogène), les véhicules essence et hybrides récents, et enfin les véhicules diesel et autres modèles très polluants. Par exemple, la taxe sur une voiture diesel passera de 500 euros en 2025 à 950 euros en 2028. Les véhicules électriques et à hydrogène restent eux exempts de cette taxe.

Le malus CO2 lui aussi renforcé
Cette montée en puissance de la taxe CO2 s’accompagne également d’un durcissement du malus appliqué lors de l’achat de véhicules neufs.
Le malus, qui s’applique lors de l’achat d’une voiture très polluante, sera également plus strict. Il s’appliquera dès 98 g CO2/km et son plafond maximal sera fixé à 100 000 € pour les voitures les plus émettrices.
La taxe incitative élargie à plus de véhicules
Adoptée dans le cadre de la loi de finances 2025, cette taxe vise à contraindre les entreprises de plus de 100 véhicules, assujetties à la LOM (Loi d’Orientation des Mobilités) à verdir leur flotte avec un pourcentage croissant de véhicules à faibles émissions (inférieures à 50 g de CO2/km). La définition des véhicules peu polluants s’étend aux utilitaires plus lourds (jusqu’à 4,5 tonnes contre 3,5 tonnes avant) et aux petits véhicules comme les quadricycles motorisés. Enfin, pour encourager encore davantage la transition écologique, les dispositifs de déductions fiscales sont eux aussi revus.
Des déductions fiscales réservées aux véhicules zéro émission
Le texte resserre les aides fiscales pour les poids lourds et utilitaires propres. À partir de fin 2026, seuls les véhicules 100 % électriques ou à hydrogène pourront bénéficier de déductions. Les véhicules fonctionnant au gaz naturel, biométhane ou certains biocarburants perdront ces avantages un peu plus tôt que prévu. Une période de transition jusqu’en 2027 est prévue pour faciliter l’adaptation des entreprises.
Par ailleurs, la défiscalisation des biocarburants B100 et E85 sera réduite. Ce qui peut entraîner une hausse de leur prix à la pompe
Ces mesures qui s’inscrivent dans la volonté d’encourager des flottes plus propres. Le gouvernement n’en fait d’ailleurs pas mystère : « ce budget poursuit l’effort de verdissement de la fiscalité engagée l’année dernière en incitant notamment à l’électrification des flottes de véhicule. »
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