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Renault : un départ pas si serein et un avenir incertain

Dans Economie / Politique / Personnalités

Michel Holtz

L'INFO DU JOUR - Selon le média L'Informé, le départ de Luca de Meo, effectif depuis le 15 juillet, était loin d'être une surprise en interne. Un départ qui coïncide avec la nomination de son successeur par intérim, et l'annonce d'une dégradation de la marge opérationnelle au premier semestre.

Renault : un départ pas si serein et un avenir incertain
Derrière la joie affichée par le DG de Renault à l'automne dernier, se cacheraient des tensions qui ont amené à son départ. Crédit photo : Caradisiac.

Le pot de départ ne s’est peut-être pas déroulé dans la joie et l’allégresse. Car la brusque démission de Luca de Meo de la direction de Renault le mois dernier ne se serait peut-être pas déroulée dans la surprise, et la sérénité vantée par la version officielle du groupe.

C’est du moins ce qu’affirment nos confrères de L’Informé. Selon eux, de vives tensions entre le DG et le président Jean-Dominique Senard se seraient fait jour depuis des mois. Senard aurait même diligenté, dès l’automne 2024, un cabinet de chasse de têtes pour trouver un successeur à de Meo. 

Un départ attendu depuis des mois

On est en effet très loin du départ qui aurait pris tout le monde de cours, même si Renault affirme aujourd’hui que « l’organisation de la succession est un processus classique pour une entreprise du CAC ».

Soit, mais si, à l’inverse la chasse est ouverte depuis près d’un an et si ces tensions au sommet sont avérées, qu’est ce qui a bien pu les justifier ?

Pour l’Informé, elles seraient nées de l’isolement de de Meo à la tête de Renault et de son intransigeance, mais aussi d’un certain appât du gain, car l’homme était apparemment furieux en apprenant le salaire de son homologue chez Stellantis qu’il voulait à tout prix remplacer. C’est John Elkann lui-même qui aurait écarté sa candidature, échaudé par le départ en mauvais termes du Milanais de chez FCA. 

Bien longtemps avant son départ, le DG n'était plus dans les petits papiers du président Jean-Dominique Senard. Crédit photo : MaxPPP.
Bien longtemps avant son départ, le DG n'était plus dans les petits papiers du président Jean-Dominique Senard. Crédit photo : MaxPPP.

Selon le site toujours, l’autre reproche fait à Luca de Meo en interne concerne son management. Il aurait systématiquement fait le ménage autour de lui, en remplaçant ceux qui contestaient ses choix par des hommes à lui, jusqu’à placer Flavio Briatore, d’une manière officieuse, à la tête d’Alpine. C’est l’une des gouttes qui aurait fait déborder le vase des reproches.

D’autant que l’un des favoris à la succession de de Meo, Denis le Vot, patron de Dacia, était lui aussi sur la sellette en raison de ses divergences avec le boss et il n’aurait sauvé son poste que grâce au départ du patron du groupe.

Au moment de ces turbulences de cette gouvernance et de la succession, celui qui va occuper le fauteuil de Luca de Meo n’est toujours pas nommé. Alors Renault a eu recours à une bonne vieille méthode déjà utilisée en période trouble : nommer le directeur financier comme dirigeant par intérim. C’était le cas de Clotilde Delbos en pleine affaire Ghosn, et c’est désormais le cas de son successeur, le britanique Duncan Pinto, nommé DG du groupe jusqu’à ce que le conseil d’administration tranche entre (vraisemblablement) Denis le Vot et Maxime Picat.

Des finances revues à la baisse

Un directeur financier bombardé directeur général qui n’aura eu aucun répit puisque, le jour même de sa prise de fonction, et ce cadeau de bienvenue n’est pas un hasard, le groupe lançait un avertissement aux marchés.

Son premier semestre est moins folichon que prévu et la marge opérationnelle ne sera pas de 6,9 % comme annoncé, mais tournerait autour de 6%. Il n’en a pas fallu plus pour que la Bourse sonne la charge. À l’ouverture, ce 16 juillet, l’action Renault dévissait de 16%, du jamais vu depuis 2020 et le Covid.

Il est certain que d’un premier semestre moins bon qu’espéré, en passant les turbulences de la succession à la tête du groupe, les marchés ont clairement sifflé la fin de la partie de la période heureuse et Renaulutionnaire comme celle de son boss redresseur de situations mal engagées.

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