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Route de nuit - Quand les cars étaient beaux

S’ils ressemblent actuellement à des réfrigérateurs sur roues, les cars ont longtemps bénéficié d’un design très inspiré. De bien beaux engins pour faire la route… de nuit !

Un magnifique Kässbohrer Setra S 215 HO surélevé du début des années 80. Il pouvait être motorisé par un surpuissant V10 fourni par Mercedes-Benz, marque qui rachètera Kässbohrer.
Un magnifique Kässbohrer Setra S 215 HO surélevé du début des années 80. Il pouvait être motorisé par un surpuissant V10 fourni par Mercedes-Benz, marque qui rachètera Kässbohrer.

Gamin, dans les années 80, j’ai dû prendre le car d’abord pour me rendre au collège (à 10 km de route de chez moi), puis au lycée (à 30 km). La plupart du temps, on avait droit à des Saviem S45 (rebadgés Renault en 1979), vous savez ces cars bien anguleux à moteur central et au levier de vitesses qui coulissait latéralement sur le tableau de bord.

La route vers l’école comptait une ou deux cotes bien sévères que le pauvre car grimpait péniblement en 3. Ou en 4 quand il était non pas conduit mais piloté par un chauffeur italien qui, après un savant double débrayage, prenait beaucoup plus vite que ses collègues le virage donnant sur la terrible montée, qu’il avalait donc bien plus vite. On s’accrochait mais on gagnait du temps !

Cet artifice était inutile les jours de chance, quand la compagnie à laquelle incombait le pénible ramassage scolaire nous envoyait un magnifique Mercedes-Benz O303. Quel bel engin que ce car, doté de vitres courbées vers le haut, de projecteurs à antibrouillards intégrés et de feux arrière striés de Classe S W116.

Enorme succès pour le Mercedes-Benz O 303, disponible dans une pléthore de variantes entre 1974 et 1992. Et quel design avec ces vitres courbées vers le haut !
Enorme succès pour le Mercedes-Benz O 303, disponible dans une pléthore de variantes entre 1974 et 1992. Et quel design avec ces vitres courbées vers le haut !

On était fier de monter dans ce Mercedes, nanti par ailleurs d’un tableau de bord très étoffé, façon berline, et de sièges inclinables. Il y avait deux modèles principaux dans cette compagnie, le V6, repérée par sa sortie d’échappement unique, et le V8, à double sortie. Les deux accéléraient sensiblement plus fort que le Renault, tout en filtrant bien mieux les bosses, mais le second émettait un ronronnement très agréable, bien loin de l’envahissant gémissement émis par le moteur Man du Renault. Et il y avait des spots de lecture, voire des aérateurs !

Le tableau de bord, très complet et presque luxueux, du Mercedes O 303. Sur certaines versions, il recevait des parements en bois.
Le tableau de bord, très complet et presque luxueux, du Mercedes O 303. Sur certaines versions, il recevait des parements en bois.

Ce car Mercedes a connu un grand succès, de 1974 à 1992, produit à 38 018 unités dans une multitude de versions, car il profitait d’une construction modulaire permettant de varier les longueurs, les empattements et les hauteurs. Il a été remplacé par la O 404, au look invraisemblablement banalisé : c’était le début des car – frigos !

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Seulement, les copains des patelins avoisinants étaient, eux, transportés par une compagnie spécialisée dans les voyages. Ils n’avaient pas temps en temps droit à un Mercedes, mais tous les jours à un superbe Kässbohrer Setra S215. Encore plus beau, luxueux, puissant et rapide ! Lancé en 1976, ce magnifique car a été remplacé en 1991, là encore par un engin infiniment moins séduisant, aux lignes raides. Il s’en est fabriqué près de 20 000.

Notez les deux sorties d’échappement pour ce Kässbohrer, certainement en V10…
Notez les deux sorties d’échappement pour ce Kässbohrer, certainement en V10…

Les années 90 ont marqué la fin de ces cars stylés, à la personnalité propre. Dans les années 80, il y a aussi eu le Bova Futura, de fabrication néerlandaise, doté d’une proue spectaculaire.

Look avant-gardiste pour le Bova Futura, lancé en 1987. La marque a malheureusement disparu.
Look avant-gardiste pour le Bova Futura, lancé en 1987. La marque a malheureusement disparu.

Je pense aussi aux superbes Neoplan Skyliner, à impériale, dotés au rez-de-chaussée, si l’on peut dire, de véritables salons. La marque, toujours active, produit peut-être les derniers cars qui aient de l’allure. Cela dit, plus on remonte dans le passé, plus on découvre des engins osés.

Sur la route des vacances, il n’était pas rare de doubler un de ces somptueux Neoplan Skyliner dans les années 70 et 80.
Sur la route des vacances, il n’était pas rare de doubler un de ces somptueux Neoplan Skyliner dans les années 70 et 80.
Quel quadra n’a jamais voyagé dans ce Saviem S53, rebadgé Renault en 1979 ? Il dispose d’un moteur central, mais c’est là sa seule trace de sportivité…
Quel quadra n’a jamais voyagé dans ce Saviem S53, rebadgé Renault en 1979 ? Il dispose d’un moteur central, mais c’est là sa seule trace de sportivité…

Comme par exemple les Isobloc, fabriquées de 1938 jusqu’à la fin des années 50, inspirés des étonnants Gar Wood américains. Ces cars disposaient d’une structure autoporteuse, qui leur permettait d’être plus légers, et semblaient plus aérodynamiques que leurs contemporains. Ils implantaient leur moteur à l’arrière : ce sont les ancêtres des cars modernes ! On n’oubliera pas non plus, sur une technique relativement similaire, les Chausson, apparus dans les années 40. La marque fusionnera avec Saviem en 1959.

Il devait faire bon voyager dans cet Isobloc 656 DH en 1956. Notez les places arrière surélevées pour que les passagers conservent une bonne visibilité vers l’avant.
Il devait faire bon voyager dans cet Isobloc 656 DH en 1956. Notez les places arrière surélevées pour que les passagers conservent une bonne visibilité vers l’avant.

Les autocars d’alors calquaient leur décoration sur celle des voitures et tentaient de se faire séduisants pour attirer le chaland, qui l’empruntait allègrement alors pour voyager. Les voitures individuelles capables d’effectuer de longs voyages en offrant confort et fiabilité n’étaient alors pas si répandues. Une autre époque…

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