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Série d'été - Les pires voitures jamais essayées: DS 3 Crossback (4/9)

Dans Nouveautés / Nouveaux modèles

Alexandre Bataille

Un véhicule de luxe « à la française » proposant une « expérience de conduite réinventée ». Tels étaient les mots de la jeune marque DS pour qualifier sa nouvelle production en 2019. Rien que ça ! Cette outrecuidance, c’est la marque de fabrique de DS. Et effectivement, j’ai bien eu une « expérience de conduite ».

Série d'été - Les pires voitures jamais essayées: DS 3 Crossback (4/9)

Pire voiture, mode d’emploi
Toute l’année, les journalistes de Caradisiac vous délivrent des avis objectifs, raisonnés et équilibrés sur les qualités et défauts des voitures qu’ils essaient. Mais l’automobile est aussi affaire de passion, et certains petits ou gros défauts transforment parfois le carrosse en citrouille. Dans cette série estivale hebdomadaire, chacun des membres de la rédaction revient sur son pire souvenir d'essai, avec une subjectivité totalement assumée. Et peut-être un soupçon de mauvaise foi, avouons-le.

 

 

 

Selon Marcel Duchamp, spécialise en urinoir, « le grand ennemi de l'art, c'est le bon goût. » Ce design prétentieux serait-donc de l’art ? Généralement j’évite d’émettre un avis personnel en matière de design, laissant le lecteur pour seul juge.

J’évoque les principaux signes distinctifs mais dans le cas de la DS 3 Crossback, ils sont nombreux et ostentatoires (poignées affleurantes, aileron de requin, éclairage LED, chromes à gogo, etc.). Je poursuis mon expérience à bord où je commence à comprendre le concept DS. A savoir pousser la sophistication au maximum quitte à faire l’impasse sur certains éléments de base.   

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Par exemple, les commandes de vitres électriques sont placées au pied de la console centrale, croyez-moi lorsque l’on est habitué à une voiture « normale », au quotidien c’est pénible. Ce qui est pénible également, c’est le placement beaucoup trop haut des poignées de portes (décalées pour laisser de la place aux aérateurs « design »). Une fois assis, le conducteur doit tirer sur le bac de rangement pour fermer la porte.

La bonne nouvelle, c’est qu’il y en a pour tout le monde. La faible amplitude d’ouverture de la porte arrière oblige le passager à se faxer sur la banquette. Alors imaginez le parcours du combattant pour installer un siège bébé. Est-il besoin de préciser qu’il n’y a pas de place à l’arrière et un coffre très moyen pour la catégorie ? Une fois de plus par soucis d’esthétisme la commande d’ouverture du coffre a été placée juste au-dessus de la plaque d’immatriculation. Mains sales garanties.

Les commandes de vitres placées au centre, les poignées de porte placées trop haut et les éléments de confort accessibles via le piètre écran central. L'intérieur de cette DS 3 est truffé de défauts.
Les commandes de vitres placées au centre, les poignées de porte placées trop haut et les éléments de confort accessibles via le piètre écran central. L'intérieur de cette DS 3 est truffé de défauts.

On continue le tour du propriétaire par l’écran tactile placé au centre d'une planche bord ornée comme un sapin de noël. Ce dernier est lent et vraiment peu performant. Si ce n’était que ça, mais il faut absolument passer par ce dernier pour régler la température et la ventilation. Il y a certes des raccourcis originaux en forme de losanges mais ces derniers fonctionnent correctement une fois sur deux.

Pour « l’expérience de conduite réinventée », la DS 3 Crossback s’appuyait à ses débuts sur un 4 cylindres diesel ou un 3 cylindres essence sous le capot. Dans les deux cas, la conduite n'avait rien de transcendant, surtout pour la version 100 ch essence aussi vorace que fragile.

La marque est allée encore plus loin en proposant une version électrique. La première mouture de la DS3 E-Tense proposait 110 ch (en mode normal), pesait 1 500 kg et offrait une autonomie réelle d’à peine 300 km avec sa batterie de 50 kWh, le tout pour un tarif exorbitant de 46 k€. Vous le sentez le luxe à la française ? Si vous êtes prêts à payer un prix exorbitant pour des performances médiocres et une autonomie limitée, alors cette voiture est faite pour vous.

La DS 3 Crossback est un exemple flagrant de prétention excessive.
La DS 3 Crossback est un exemple flagrant de prétention excessive.

La DS 3 Crossback est un exemple flagrant de prétention excessive. La marque s'est perdue dans une quête de sophistication superficielle, au détriment de la performance et de l'expérience de conduite. Toutefois, il semble que DS se soit assagie au regard de ses nouvelles productions comme la DS 4 et le DS 7 restylé.

Lire aussi : les autres pires essai de la rédaction 

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Le DS 3 Crossback n’est pas la pire des voitures 

À la suite de la publication de l’article ci-dessus, le constructeur nous a contactés pour nous faire part de sa surprise et attirer notre attention sur son incompréhension concernant le traitement très défavorable de cet article sur un modèle, le DS 3 Crossback que nous avions par ailleurs essayé à sa sortie en 2020, « DS3 Crossback BlueHdi 100 (2020) : le mystère de l'ergonomie et des finances », test dont le bilan était plutôt positif.

 

Et comme toujours, quand ce cas de figure se produit sur Caradisiac, nous tenons à être d’une grande transparence avec nos lecteurs : nos articles sont un lieu d’échanges entre nos journalistes, nos lecteurs et bien sûr les constructeurs.  Nos journalistes peuvent commettre des erreurs, relevées d’ailleurs parfois par nos lecteurs mêmes et dans ce cas, nous les modifions en conséquence en les remerciant. Nous avons la même attitude positive à l’égard des constructeurs si nous commettons des erreurs. Aussi, sur le principe, les questionnements de DS à propos de l’article d’Alexandre Bataille ne nous choquent aucunement.

 

De quoi s’agit-il essentiellement ? Le constructeur n’a pas compris la tonalité de l’article qui lui est apparu en décalage avec l’essai paru en 2020. Certains d’entre vous ont fait le même constat dans leurs commentaires.

En effet, en 2020, Alexandre Bataille concluait son essai ainsi : « Si DS fait payer cher son petit SUV urbain, son modèle se démarque nettement de la concurrence par son design expressif et son univers intérieur. Quelques fautes subsistent mais si l’on compare à sa concurrence directe, l’Audi Q2 elles sont pardonnables. Cette version BlueHDi 100 s’adressera principalement aux rouleurs soucieux de ne pas passer régulièrement à la pompe. Et dans ce domaine le contrat est rempli ».

 

Et dans son article de 2023, notre journaliste écrit : « Le DS 3 Crossback est un exemple flagrant de prétention excessive. La marque s'est perdue dans une quête de sophistication superficielle, au détriment de la performance et de l'expérience de conduite ».

 

Comment expliquer cette différence ? Tout d’abord en lisant dans le détail l’article de 2020. Malgré la conclusion positive, dès le titre, Alexandre évoque sa surprise à propos de l’ergonomie de l’auto « Le mystère de l’ergonomie ». On ne peut être plus clair.

On relève ensuite dans le texte les phrases suivantes : « les commandes de vitres électriques, certes magnifiquement dessinées (en guillochage), sont placées au pied de la console centrale. On pense aussi aux poignées intérieures placées trop haut (notamment pour laisser la place aux aérateurs intégrés). Du coup une fois assis, le conducteur doit tirer sur le bac de rangement pour fermer la porte». En substance donc, certaines critiques formulées par notre journaliste dans le cadre de notre série de l’été étaient en germe dans son article initial. Il n’a donc pas changé d’avis.

 

Toutefois, on peut noter et c’est ce qui peut choquer que le vocabulaire utilisé pour sa critique de 2023 est plus corsé qu’en 2020 et qu’au-delà, son avis est défavorable. Pourquoi ? L’explication est la suivante : quand nous essayons des autos, nous tenons à être le plus objectif possible. Nous notons l’auto via plus de 30 critères d’appréciations factuels. Mais l’essayeur ne doit pas selon nous donner son avis personnel sur le design ou le ressenti. Donc en 2020, c’est bien l’essayeur Alexandre Bataille qui a écrit son essai tandis qu’en 2023, c’est l’individu, l’automobiliste lambda qui a publié son article. C’est ainsi qu’Alexandre Bataille est allé au-delà de sa critique initiale en donnant son sentiment personnel : cet article n’est pas un essai, mais un billet d’humeur.

Cela signifie-t-il que ce DS 3 Crossback est la plus abominable auto. Bien évidemment non. Et nous l’avons d’ailleurs écrit à plusieurs reprises à l’occasion d’autres essais ou comparatifs. Selon Caradisiac, ce DS 3 Crossback n’est pas la « pire » auto du marché pour reprendre ce terme. Caradisiac n’a d’ailleurs jamais écrit cela à propos d’une voiture. Un essai est plus complexe. L’erreur commise peut-être par Caradisiac est justement dans l’intitulé de cette rubrique « Les pires voitures jamais essayées » et nous concédons à DS et à toutes les autres marques citées dans cette rubrique que le terme est sans doute trop excessif, mais il ne reflète qu’un seul avis. Un exercice de style dont nous rappelons d’ailleurs les règles dans l’encadré « Pire voiture : mode d’emploi » où l’on peut lire notamment « Dans cette série estivale, chacun des membres de la rédaction revient sur son pire souvenir d’essai, avec une subjectivité assumée. Et peut-être un soupçon de mauvaise foi, avouons-le.

 

Enfin, DS évoque à juste titre son étonnement en regrettant l’absence de mentions concernant les évolutions apportées au modèle que ce soit sur son système multimédia ou les évolutions apportées sur la version électrique. Mea culpa effectivement et précisons qu’après son restylage en 2022, DS a élargi la gamme de son DS3 Crossback en produisant un 3 cylindres 1.2 Puretech décliné en 100 et 130 ch, un 4 cylindres BlueHDI décliné en 130 ch et surtout une version électrique plus puissante et à l’autonomie majorée. Dont acte.

 

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