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Véhicules d’entreprise - Les flottes publiques et privées accélèrent leur mue vers l’électrique

Les parcs professionnels semblent résolus à activer leur transition énergétique en optant davantage pour des modèles hybrides ou 100 % électriques. C’est du moins ce qui ressort du bilan des immatriculations en janvier et février. Une tendance qui, malgré l’incertitude occasionnée par l’épidémie de coronavirus, devrait se confirmer lors de la reprise de l’activité économique. Illustration et décryptage.

L’épidémie de coronavirus pourrait faire chuter de 75 % le marché automobile français (voitures particulières et utilitaires légers) dans les prochaines semaines.
L’épidémie de coronavirus pourrait faire chuter de 75 % le marché automobile français (voitures particulières et utilitaires légers) dans les prochaines semaines.

Lors d’une rencontre organisée à Matignon, le 17 mars, les représentants de la Plateforme Filière Automobile et Mobilités (PFA), qui représente 4 000 entreprises et 400 000 emplois en France, ont fait part au premier ministre Édouard Philippe de leur inquiétude quant à la situation actuelle du secteur automobile. Ils ont laissé entendre que la crise sanitaire liée à la propagation du coronavirus pourrait entraîner une baisse des commandes globales (voitures particulières et utilitaires légers) de 75 % d’ici la fin avril… Et pour cause, les sites de production des constructeurs sont à l’arrêt en France depuis quelques jours, tout comme les concessions, qui ont dû baisser le rideau pour une durée indéterminée.

Le segment électrique/hybride en pleine croissance

Le marché du véhicule professionnel, qui englobe les ventes aux entreprises, aux loueurs et aux flottes publiques, n’échappera vraisemblablement pas à cette très mauvaise passe, lui qui avait réalisé un début d’année plutôt correct, avec 136 014 voitures particulières et utilitaires légers (selon le baromètre de l’Arval Mobility Observatory, AMO) mis à la route sur les deux premiers mois de l’année. L’occasion de s’intéresser à l’ascension singulière des motorisations alternatives dans les parcs en ce début 2020.

Il a quelques semaines, l’AMO confirmait en effet que ce type de modèles poursuivait à grande vitesse la croissance entamée il a plusieurs années déjà. La progression enregistrée sur la période janvier-février a battu de nouveaux records. Elle est de 86 % pour les véhicules 100 % électriques (5 021 unités), et de 107 % pour les modèles full-hybrides, hybrides légers ou hybrides rechargeables (9 198 unités) par rapport à janvier et février 2019. Désormais, la part cumulée de ces énergies représente 10 % des motorisations choisies par la clientèle business.

Le nombre de véhicules 100 % électriques et hybrides atteint dorénavant 10 % de parts de marché.
Le nombre de véhicules 100 % électriques et hybrides atteint dorénavant 10 % de parts de marché.

Commandes à grande échelle, pour le public ou le privé

Un dynamisme qui se ressent logiquement sur le terrain, à travers de nouvelles livraisons et de nouvelles commandes, parfois à grande échelle. Prenons l’exemple du Conseil Départemental des Yvelines qui, par l’intermédiaire de l’Union des Groupements d’Achats Publics (UGAP), vient de réceptionner 185 Renault Zoé. Objectif : l’électrification massive de son parc automobile. Une première livraison de véhicules 100 % électriques qui en appellera rapidement d’autres pour cette collectivité locale francilienne. Elle envisage en effet de commander 200 modèles légers « zéro émission » supplémentaires dès 2021.

Pendant ce temps, début février, l’entreprise Chronopost, spécialisée dans la livraison de colis, a signé son deuxième bon de commande d’utilitaires 100 % électriques en l’espace de six mois. D’ici 2 ans, elle disposera ainsi d’une flotte de 420 utilitaires Volkswagen e-Crafter qui viendront rejoindre les 400 Nissan e-NV200 déjà commandés à l’automne dernier. L’ambition, pour la filiale du groupe La Poste, est de pouvoir continuer à livrer ses clients au cœur des principales villes françaises en dépit des restrictions de circulation liées à la pollution. Un autre géant du transport et de la logistique, UPS, a signé fin janvier un bon de commande de 10 000 fourgons électriques, dont une partie seront amenés à sillonner prochainement les routes de l’Hexagone.

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De nombreuses autres grandes enseignes de tous secteurs, réunies pour certaines (EDF, Ikea, Unilever, LeasePlan, etc.) au sein du programme EV100, initié par l’organisation non gouvernementale Climate Group à la fin 2017, militent en faveur d’une transition énergétique plus ou moins radicale. C’est le cas du groupe Schneider Electric, expert en gestion de l’énergie et de l’automatisation, qui assure vouloir remplacer la totalité de son parc mondial, soit environ 14 000 véhicules, par des modèles purement électriques d’ici à 2030.

Chronopost, l’un des leaders de la livraison de colis, vient de commander 420 utilitaires e-Crafter à Volkswagen Utilitaires.
Chronopost, l’un des leaders de la livraison de colis, vient de commander 420 utilitaires e-Crafter à Volkswagen Utilitaires.

Une ascension guidée en partie par les réglementations

Pour bien comprendre cet engouement croissant pour le véhicule électrique et hybride dans les parcs professionnels, il est important d’apporter des éléments de contexte. D’une part, l’offre de modèles s’élargit et devient crédible sur le plan de l’autonomie kilométrique. Il faut dire que depuis un an, anticipant le couperet des normes CAFE* attendues pour 2021, la majorité des constructeurs présents en Europe mettent les bouchées doubles pour ouvrir leurs catalogues à des motorisations alternatives convaincantes. Si la plupart de ces variantes se contentent d’infléchir les émissions de CO2 grâce à l’hybridation légère 48 Volt entre autres, d’autres en revanche font d’emblée le pari d’une technologie hybride rechargeable puissante et du 100 % électrique à autonomie prolongée.

D’autre part, il faut rappeler que les flottes publiques et privées sont désormais contraintes par des enjeux législatifs. La loi LOM (Loi d’Orientation des Mobilités) en premier lieu. Adoptée en novembre dernier par l’Assemblée Nationale, elle impose une proportion de véhicules à faibles émissions dans les parcs professionnels. À compter du 1er juillet 2021, les administrations et collectivités devront être équipées de modèles réputés « vertueux » à hauteur de 30 %. Pour le secteur privé, une proportion minimale de 10 % sera exigée dès le 1er janvier 2022, et un quota de 35 % sera imposé à partir de 2027.

La percée des motorisations électrifiées doit beaucoup aux réglementations, notamment au malus calculé en fonction de la norme d’homologation WLTP.
La percée des motorisations électrifiées doit beaucoup aux réglementations, notamment au malus calculé en fonction de la norme d’homologation WLTP.

Une obligation qui s’ajoute au malus écologique gouvernemental 2020. Un malus de plus en plus élevé, dont la grille d’application s’aligne de surcroît sur les mesures drastiques du cycle WLTP (Worldwide harmonized Light vehicles Test Procedures), la nouvelle norme d’homologation des véhicules neufs en matière d’émissions polluantes, en vigueur depuis le 1er mars.

Tout ce contexte participe objectivement à inciter nombre de chefs d’entreprise ou de gestionnaires de parcs à se détourner lentement mais sûrement des motorisations thermiques, en particulier des plus polluantes d’entre elles.

* À compter du 1er janvier 2021, les normes CAFE (Corporate Average Fuel Economy) imposeront un taux moyen de CO2 par marque de 95 g/km pour les voitures particulières, et de 147 g/km pour les utilitaires légers.

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