Jusqu’à récemment, les voitures découvrables ne connaissaient pas la crise. C’était avant la crise, justement, celle qui fait vaciller l’industrie automobile et n’épargne aucune espèce. Sans qu’aucune certitude sur l’avenir se dégage, pour l’heure. En ces temps pas si lointains et désormais bénis, donc, ces autos rencontraient un vif succès, à en croire leur part de marché en progression constante depuis plus d’une décennie. Entre 1995 et 2008, celle-ci a tout simplement doublé, en passant de 1,6 à 3,4 %. Il faut dire que dans ce laps de temps, quelqu’un – Mercedes, avec la SLK en 1997 – a eu l’idée lumineuse d’inventer « le toit rigide qui se rétracte électriquement dans le coffre ». Avec à la clef la création d’une sous-espèce automobile baptisée coupé-cabriolet. Depuis, bon nombre de constructeurs, Peugeot en tête, déclinent la recette jusqu’à plus soif, au point de réduire les « vrais » cabriolets, c’est-à-dire munis d’une capote en toile, à un carré d’irréductibles entrés en résistance. Dans le lot, on compte tout de même du beau monde, Audi et Alfa Romeo en premier lieu, suivis par les marques de prestige, toutes restées fidèles à la capote. A l’exception notable de Mercedes et BMW, lesquels intègrent dans leur gamme les deux formules. Et de Ferrari, qui, depuis le début de l’année, commercialise un coupé-cabriolet baptisé California aux côtés de F 430 Spider. Quoi qu’il en soit, le succès des voitures découvrables ne se démentait pas, jusqu’alors, et tout laisse croire qu’elles sortiront de la tornade sans trop de dommages. Le besoin vital de rouler à l’air libre n’est pas mort… Une chose est sûre, l’offre frise désormais la surdose. 55 modèles, pas moins, sont recensés sur le marché français, du plus modeste au plus élitiste. De la Smart ForTwo Cabrio 1.0 71 ch de base - 13 450 € - à la Mercedes SLR – 500 000 €. Et on en attend d’autres, à commencer par l’adorable Fiat 500 Cabriolet. Faites votre choix.