En dehors des évolutions esthétiques, la Polo se distingue aussi par quelques ajustements sur le plan mécanique et notamment au niveau des motorisations.

Ainsi, "la fourmi" reste toujours aussi bien équipée dans ce domaine puisqu'elle est disponible avec 8 moteurs: 4 essence (1.2 55 et 65 ch, 1.4 16 v 75 et 100 ch) et 4 diesel (1.4 TDI 70 et 80 ch, 1.9 TDI 100 et 130 ch). En essence, pas de nouveauté mais ce n'est pas le cas en diesel où les SDI 65 ch et les TDI 75 ch sont abandonnés au profit des TDI 70 et 80 ch et c'est justement sur cette motorisation que nous nous sommes concentrés.

Essai - Volkswagen Polo: restylage homéopathique

Par rapport à l'ancien TDI 75 ch, peu de changement car il s'agit de la même base à savoir le 3 cylindres à 6 soupapes sur lequel on a greffé une nouvelle génération d'injecteurs-pompes dont la pression a été portée à 2400 bars. Le couple reste pour sa part "bloqué" à 195 Nm à 2200 tr/min. Par rapport au 70 ch, la différence provient d'une nouvelle cartographie électronique. A l'usage, pas de grand progrès à signaler. Ce moteur garde ses principales caractéristiques. La sonorité à l'échappement est toujours aussi sympathique. Dans l'habitacle, le bruit est toutefois trop important. Heureusement, la situation s'améliore à vitesse élevée.

Particulièrement creux sous 2000 tr/min, il nous gratifie ensuite d'accélérations franches et n'hésite pas à prendre des tours, toujours au détriment des oreilles des occupants. Ce manque d'insonorisation est très pénalisant car pour le reste, le TDI 80 permet à la Polo de sortir aisément des agglomérations et lui apporte une réelle polyvalence. L'autre bonne nouvelle se situe au niveau des consommations très raisonnables puisque le TDI 80 ch ne demande que 4.4 l/100 km soit 0.1 litres de moins que la version 70 ch en consommation mixte normalisée. Attention, toutefois car celle-ci peut décoller si on a tendance à conduire dans les tours. Ce fut le cas lors de notre essai où nous avons constaté une consommation de 6.4 l/100 km.

Nous avons eu également entre les mains le 1.9 TDI 100 ch. Ce moteur transfigure presque littéralement la Polo en grande routière. Avec ses 100 chevaux et un couple de 240 Nm disponibles dès 1800 tr/min, elle affronte sans aucun complexe la route et distille des bonnes accélérations qui pourront même surprendre certains conducteurs. On notera également les reproches traditionnels aux TDI à savoir la rugosité et la sonorité trop présente que ce soit en charge ou au ralenti.

Un comportement homogène

Essai - Volkswagen Polo: restylage homéopathique

Dans ce domaine, pas grand chose de neuf. La Polo restylée reprend le châssis de la précédente version mais les trains héritent de suspensions raffermies. Une attention salutaire mais ce choix a des répercutions en matière de confort. A la moindre saillie ou sur routes dégradées, les occupants sont ballotés et maudissent le couple infernal suspensions/sièges. Dans ce domaine, les concurrentes françaises font largement mieux et notamment la Peugeot 206 ou même la Clio. On apprécie en revanche le roulis bien maîtrisé mais aussi l'habitabilité arrière remarquable vu le gabarit de la voiture et la capacité de chargement intéressante (270-1030 l). On ne peut pas tout avoir.