Le Brésil se présente comme la figure de proue des biocarburants : il les considère comme une solution alternative prometteuse à l'énergie fossile. L'Anfavea, l'Association des fabricants de véhicules au Brésil, a annoncé que le nombre de voitures flex-fuel fabriquées au Brésil de 2003 à 2008 devrait être de 7 millions d'ici fin 2008 : cela représente un véritable record pour ce pays. Ces véhicules fonctionnent à l'éthanol produit à partir de canne à sucre et à l'essence.

L'Anfavea a communiqué d'autres chiffres : en 2007, 2 millions d'autos flex-fuel ont été vendues au Brésil (soit 85,6% de l'ensemble des immatriculations). A titre de comparaison : en 2003, 48 000 voitures flex-fuel avaient été écoulées (soit 4% de l'ensemble des immatriculations) ! L'Association estime que 52% des voitures de production brésilienne disposeront de cette technologie en 2013 (13% en 2007). Une précision : dès 2009, la compétition automobile IndyCar adoptera l'éthanol brésilien comme carburant officiel.

Je rappelle que le biocarburant est au coeur d'une polémique ces derniers mois : d'après la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture), son bilan environnemental n’est pas toujours positif et son utilisation et sa production croissante ne contribueront pas forcément à réduire les émissions de gaz à effet de serre autant que prévu. D'après elle, des critères de durabilité basés sur des normes reconnues à l’échelle internationale pourraient aider à améliorer l’empreinte écologique des biocarburants (voir article).