Face à leurs concurrentes allemandes, les routières françaises souffrent souvent d'un gros déficit en motorisation. Limitées au V6, elles doivent batailler contre des V8 voire des V12 surpuissants. On attend toujours un V8 Français, et l'on risque de l'attendre longtemps. Explications…

Le moteur V8 Français joue l’Arlésienne. On en parle souvent, mais on ne voit jamais rien venir… Pourtant des Françaises à moteur V8 il y en a déjà eu. Eh oui, il faut remonter aux premiers temps de l’automobile pour découvrir de fabuleux moteurs à huit cylindres en V. En 1900, Clément Ader, connu pour être un précurseur dans l’histoire de l’aviation, se lance dans la construction automobile et produit à Levallois-Perret des voitures équipées dès 1903 d’un moteur V8. En 1905, une Darracq de course à moteur V8 de 22 500 cm3 (!). Il y eut aussi un V8 De Dion-Bouton (1906), et Renault a même produit à cette période un moteur de ce type pour l’aviation… Voilà pour le début du XXe siècle, mais il faut bien dire qu’en France ce moteur n’a pas vraiment pris auprès du public. Il ne s’est vraiment imposé à ses débuts qu’aux Etats-Unis.

A quand un V8 Français ?

Et c’est Ford qui va vraiment le démocratiser en 1932 avec la Ford V8. Un moteur Ford que l’on va retrouver sur des voitures françaises comme la Matford Alsace V8 d’Emile Mathis - qui ne sera malheureusement produite que quatre années dans l’usine de Strasbourg - mais aussi sous le capot des Simca Vedette, lorsque la firme de H.T. Pigozzi va acheter Ford France. Jean Daninos pour sa part utilisa souvent un moteur Chrysler pour ses fabuleuses reines de la route qu'étaient les Facel-Vega.

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