Dans son communiqué, Audi continue d'affirmer que malgré les ventes qui stagnent en Europe notamment, le plan d'investissement massif alloué pour les quatre prochaines années qui s'élève à 13 milliards d'euros est indispensable. Pour ne rien lâcher face à BMW et Mercedes et ravir la première place mondiale au constructeur à l'hélice sur le segment du premium, Audi va notamment ouvrir trois nouvelles usines dans ces prochaines années décisives : une en Hongrie, une en Chine et enfin une nouvelle au Mexique. Cette dernière sera d'une très grande importance puisque contrairement aux deux autres marques citées précédemment, Audi n'est que très peu implanté en Amérique du Nord pour la production. Cela permettra d'alléger les coûts pour vendre sur place plus efficacement et pour répondre aux attentes très conservatrices de ce marché.

Mais si l'expansion internationale reste une des priorités d'Audi, le constructeur allemand n'en oublie pas pour autant ses propres terres, et loin de là même, puisqu'il investira 8 des 13 milliards pour les usines d'Ingolstadt et de Neckarsulm.

Le but final reste le même : devenir dès 2020 le numéro un du premium/luxe et le rester durablement. Les dirigeants de la marque prévoient des ventes annuelles dépassant les deux millions d'unités à partir de cette date. Un objectif probablement réalisable mais qui dépendra tout de même de nombreux facteurs d'ici là (politique de la Chine vis-à-vis des constructeurs étrangers, état du marché européen). Malgré tout, Audi possède déjà un avantage sur ses concurrents directs puisqu'il fait partie d'un groupe immense, au sein duquel les partages de pièces et de plateformes sont monnaies courantes. Mais cela sera-t-il suffisant pour faire oublier aux clients, notamment nord américains, BMW et surtout Mercedes qui possèdent un passé important au pays de l'oncle Sam ? Pas si sûr.