Une fois la perle rare trouvée, qu’en faire ? Faut-il la cacher dans son garage sous une bâche ou l’utiliser tous les jours pour aller au travail ? « Une voiture est faite pour rouler, ce n’est pas une statue ou une œuvre d’art, elle a besoin d’être utilisée sinon elle s’abîme » conseille Matthieu Lamoure.
Ici, il s’agit plutôt de philosophie que de finance et tout dépend si vous êtes dotés d’une fibre passionnelle. Le propriétaire de la Ferrari 212 Export Spyder, estimée entre 1,8 et 2,5 millions d’euros et qui sera mise en vente à Gstaad en décembre prochain (voir page suivante), n’hésitait ainsi pas à rejoindre Le Mans depuis Paris par l’autoroute. Mais encore faut-il pouvoir assurer l’entretien, le moteur de la 212, un V12 2l, demandant une réfection tous les 6000km.
Il faut en fait trouver un juste milieu entre préserver la voiture d’un kilométrage trop important et la laisser prendre la poussière, ces deux extrêmes ayant une incidence sur sa valeur.
Quand vient l’heure de la revendre, deux solutions s’offrent à vous, les petites annonces ou le ventes aux enchères, chacune avec ses avantages et ses inconvénients. La première est rapide et pas cher, mais vous expose aux marchandages logiques des intéressés. La seconde demande un plus gros investissement et surtout du temps pour comprendre comment ça marche. Par exemple, chez Bonhams, sur les 100 000 € que se vendra une voiture, environ 10% seront perçus par la maison, ce qui laissera au final 90 000 € pour le vendeur. Pour l’acheteur, il devra lui débourser les 100 000 € plus 15% supplémentaires auxquels s’ajoutera la TVA de ces 15%, soit 17,94% au total.
Si ces chiffres paraissent énormes, la différence se fait principalement sur la façon de vendre : alors que dans le cadre d’une petite annonce, l’acheteur potentiel fera tout pour baisser le prix, lors d’une vente aux enchères celui-ci ne peut qu’augmenter, parfois bien au-delà même du raisonnable. A vous donc de faire vos calculs !
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